J’en viens à croire que je ne me lasserai jamais plus des alexandrins…
Référence pour l’artwork : lion794
Je pensai à la mort non comme une ennemie
pour la première fois en l’hivernale nuit
qui concluât le jour et mes pensées d’hier
par ses étranges airs de digne troubadour
Oui, mais me croirez-vous, si j’explique qu’ainsi,
le sommeil me venant, je la considérai
comme un chapeau de vie, voire une récompense
cette grande promesse d’une éternelle absence ?
Non, j’ai bien mes vingt ans, mais cela ne m’empêche,
du moins le paraît-il, de ne plus avoir peur
de ce grandiose vide qui justifie tout prêche
falsifiant tous nos doutes et nos plus grands malheurs
Ça me prit par surprise juste avant de dormir
Je ne le comprends pas, mais ce fut bien fort sain
Comme si l’inconnu m’avait fait dé-souffrir
cette affliction commune d’un grand coup sibyllin
Pourquoi se lasser de l’oxygène ?
Pourquoi ne pas accepter de s’en délasser ? 🙂
Quand on aime, on y revient !
La première strophe de ton poème m’a provoqué une réminiscence parallèle de Platon :
« Et cet heureux trépas, des faibles redouté
N’est qu’un enfantement à l’immortalité. »
Mais je dois avouer qu’au fond de moi, je préfère de loin ta vision du concept. Ça fait un moment que je relis en boucle ta deuxième strophe, qui me bouleverse doublement : d’une part elle est en parfait accord avec ma sensibilité et mes aspirations, d’autre part je prends conscience que je n’ai pas encore parcouru tout le cheminement spirituel pour en arriver à ce stade de détachement.
Encore merci de nous prêter tes mots arrangés à penser, et panser nos maux enragés.
*réprime sa tentation de céder à un accès de binge-reading*
Merci beaucoup ! Je t’en prie, ne résiste pas. 😀