Poème (18-22) : Emmouré


Cesse de semer la concupiscence
En mon cœur si plein d’innocence
Car tu éveilles ce que je serais
Si je ne vivais que de regrets

Ou satisfais-le, dans un souffle d’émoi
Car tu es de celles que j’aimerais emmurées
Pour que seules mes mains te voient délivrée
D’une tour imaginaire ou d’un sordide beffroi

Comprends que j’aie peur, que j’aie honte et envie
Car ce sont tes mots si vifs qui me donnent la vie
Cette vie que j’ignore et qui pulse en musique
Relâchant mes vices de ses caves pudiques

Je souffre que tes pensées libertines
N’aient d’autre écho qu’en tes vertus féminines
Et j’ai peur que mes compliments sincères
Aient pris l’allure d’un étau qui se serre

Quel dilemme pour un cœur qui aime
De se dévouer à ne mériter que haine !

Alors cesse de semer la concupiscence
Ou récoltes-en le fruit
Car dans la confusion de mes sens,
À tout le moins une chose est sûre :
Je ne veux pas être celui qui t’emmure.

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