J’apprécie d’ordinaire que mes poèmes se laissent allonger plus, mais celui-ci a insisté pour garder la taille que vous pouvez lui voir. Je n’ai pas insisté.
Je me trouve dans une forêt sans arbres
Un désert sans désertion, un océan montagneux
Je regarde les branches absentes de ces choses sordides
Par les ruisseaux secs de mes yeux candides
Je me sauve dans ces marais de marbre
Cet hiver sans son revers, de moellons hargneux
La forêt marche en moi, car j’avance des pas d’un autre
Des pas infinis qu’on ne compte qu’en tours
Des pas du tout, au tout d’une nouvelle route
Départs alanguis de maisons d’obsidienne
Ces pas ont fini par me rendre à la mienne.
[…] Quantième Art […]
Magnifique !
Merci !