Ze semaine de Noël !
Le lundi, j’ai foui…
Divin Enfant
Voici une critique que j’ai dû écrire en deux fois. Au vu de cette singularité, j’utilise pour une fois la première personne. Le fait est que juste après son visionnage, j’ai présenté le film sur mon brouillon comme une oeuvre sans grande richesse, qui basait plus son humour sur sa densité en personnages qu’en idées. Un scénario simple créait des effets boomerang dont il était facile de s’amuser, et qui lissaient du même coup les extravagances de l’histoire pour en faire un bon divertissement de Noël. Mais le lendemain, ces même extravagances me sont apparues sous un nouveau jour (ha. ha.). Et elles se sont trouvées être les résidus d’une facilité à laquelle la régie s’est adonnée : mettre tous ses outils à portée de main dans une intrigue placée à la va-vite comme un décor de théâtre, pour les mélanger un peu aléatoirement et avec un opportunisme outrancier dans un déroulé qui est trop beau pour être vrai. Le pari était fait que vu la richesse de la chose, n’importe quel résultat serait le bon…mais non. Heureusement, tout cela n’annule pas ma première impression : malgré TOUT, la mayonnaise prend plutôt bien, et ça reste un bon divertissement de Noël. Soyons tolérant, que diable !
Le mardi, j’ai foui…
Noël Blanc
Une intrigue tout à fait prévisible qui s’est entourée de décors qui sentent la peinture fraîche à des kilomètres, en ayant quand même le pouvoir de nous impressionner. En marge de Fred Astaire (qui, je le précise, ne figure PAS dans cette oeuvre), un film qui a su se constituer une âme de bric et de broc et placer avec quelque maladresse des numéros musicaux éblouissants. Parfait pour les fêtes !
Le mercredi, j’ai foui…
Le plus beau Cadeau du Monde
Rien de nouveau dans ce film qui remâche tout ce que les Américains ont fait sur le sujet de Noël. Mais c’est du même coup une création qui hérite d’une immunité au temps qui passe, et il semblerait bien que même lorsqu’il aura vieilli, c’est un film qui ne manquera pas de faire s’attendrir des générations de spectateurs devant l’interprétation des plus jeunes acteurs, même si leurs aînés – sans doute délaissés depuis longtemps par la magie de Noël – ne font pas preuve de la même conviction dans leurs rôles. C’est une histoire qui ne s’embarrasse pas en dérives proto-familiales cringe, car il n’y en a pas le besoin : aussi pauvre soit-elle, elle marche toute seule pour le plaisir de tous.
Le jeudi, j’ai foui…
Noël chez les Muppets
Une réécriture satisfaisante du Drôle de Noël de monsieur Scrooge, qui ne peut possiblement décevoir que parce qu’il est trop destiné à un jeune public, ce qui n’est bien sûr absolument pas rédhibitoire. Le travail des marionnettistes est énorme et l’histoire emporte même avec elle le spectateur qui n’éprouve de base pas d’attirance pour le monde des Muppets.
Le vendredi, j’ai foui…
L'Amour à tout prix
La formule n’est pas nouvelle, le traitement n’est pas très original. C’est là une romance à l’américaine qui construit très bien son intrigue sur des situations communes dans le genre, mais sans présomption dans le renouvellement. Sur le plan des rebondissements, l’histoire va aussi franchement loin, rendant du coup les situations plutôt aberrantes et la fin bizarre. A résumer aussi bien comme un bon film de Noël malgré ses faiblesses que comme un terrain de jeu pour Sandra Bullock qui nous y livre une performance de haut niveau.