Le lundi, j’ai foui…
Napoléon
Jean Gabin – Les mots manquent lorsqu’on doit qualifier une mise en scène tellement majestueuse et théâtrale dans tous les sens du terme. Guitry y justifie si bien ego en proposant une reconstitution historique plus vraie que nature avec un casting de dingue. Et puisque je ne sais parler des innombrables qualités du film, je vais humblement me contenter d’en citer deux défauts : les batailles, bien qu’aussi bien reconstruites que le reste, utilisent plusieurs fois les mêmes images. Ensuite, les textes de Guitry vont parfois chercher trop loin leur justification dans les méandres de l’action. Voilà pour ces peccadilles qui justifieront ma note inférieure à 5.
Le mardi, j’ai foui…
Les Aventures de Tintin : Le Secret de la Licorne
Steven Spielberg – Malheureusement ce film se noie lui-même dans sa prétention et sa soif de réalisme. Et c’est bien dommage car l’animation est bonne et les transitions graphiques plus que simplement imaginatives.
Une réalisation en images de synthèse a en plus un certain potentiel et Spielberg a su s’en amuser : les preuves en sont le lien cocasse entre le monde de la BD et le cinéma, avec par exemple la scène où les oiseaux autour de la tête d’un personnage signifient qu’il est étourdi ; sauf que dans le film, on suggère bien sûr que ce sont de vrais oiseaux ! Ou bien les chutes dont le mouvement ne correspond pas au réalisme ambiant. Ou bien encore les nombreuses exploitations de ce qu’offre l’animation, comme la faculté de traverser le verre avec la caméra. De l’imagination oui, mais hélas pas l’étincelle de génie qu’on peut attendre d’un grand réalisateur au vrai cinéma filmé.
En plus, le scénario est un peu trop facilité par la grande compréhension dont font preuve les protagonistes. On peut certes exagérer l’intelligence humaine dans les arts, mais pas dans ce sens de la démesure qui convient mieux à une discipline plus suggestive comme la BD.
Un bon point cependant à Spielberg pour avoir prêté son faciès au méchant. De quoi secouer un petit peu les standards.
Le mercredi, j’ai foui…
Cœurs perdus en Atlantide
Film tiré d’une oeuvre de Stephen King – Quelle histoire triste…On y voit jouer Anthony Hopkins jouer avec des enfants, mais pas DU TOUT au sens enfantin du verbe « jouer ». Ils tournent plutôt un drame qui puise directement dans les affres de l’enfance, bien que ce qu’on voit de cette enfance dans le film est au final assez positif. Il y a un côté fantastique dont la révélation progressive est plutôt bien gérée et les enfants jouent bien…mais Dieu que c’est triste !
Le jeudi, j’ai foui…
A cheval sur le tigre
Film en langue italienne – Le cinéma italien était décidément bien meilleur que le cinéma français à la même époque. Ça nous change des musiques orchestrales et nous plonge dans une comédie qui n’a rien perdu de son piquant et de son « fun » ! D’autant que le sujet, entre prison, crimes et grosses brutes, n’a rien de drôle à la base. Énormément distrayant et follement libre.
Le vendredi, j’ai foui…
L'Étoile
Film en langue russe – Malgré un grand manque d’affection ne collant pas avec un film sur la Seconde Guerre mondiale, qui rappelons-le était sur un modèle de mobilisation générale, ce film a su trouver une niche où il est plutôt unique par sa manière d’être filmé, avec moult gros plans, plans aériens et travellings et d’étranges effets son à l’appui. Le scénario correspond assez bien à ce que recherche habituellement le public occidental et rappelle un peu un jeu vidéo à cause des objectifs qui se succèdent et de la procédure répétitive (trop répétitive, peut-être) de capture de prisonnier et des informations glanées par-ci par-là. Mais on sent qu’il y a du talent derrière cette réalisation, et un certain budget aussi, quand on voit par exemple la plus qu’étonnante grandeur des explosions. En plus, sans donner du tout dans le sentimental, le simple fait de faire combattre les personnages à 30 km de chez eux donne enfin un aspect sincèrement humain et réaliste aux films de guerre.
Le samedi, j’ai foui…
Le dimanche, j’ai foui…