Lundi
Martin Roumagnac
Ce film manque complètement du « peps » qu’on pouvait légitimement attendre de la reprise du cinéma dans l’après-guerre, surtout avec Gabin et Dietrich au générique. C’est finalement la même chose que ce que faisait Gabin auparavant, avec cette fois-ci une affiche féminine plus glorieuse et moins faire-valoir mais sans résultat. C’est une oeuvre sans nouveauté qui fait confiance à ses vedettes et s’est laissée prendre au piège de la facilité.
Mardi
E.T. l'Extraterreste
On pourrait presque reprocher à Spielberg d’avoir fait un film pour enfants avec E.T. tant il est plein de promesses plus valorisantes. Non content de réussir ses effets spéciaux sur un extraterrestre attachant et qu’on peut vite se laisser aller à qualifier aussi de puéril, il invoque des moyens non négligeables et bien exploités pour produire des scènes bêtes et d’anthologie (cf. le fameux logo d’Amblin Entertainment) mais dont on n’a pas le droit de dire qu’elles sont ratées. C’est en tout cas un exemple appréciable du cinéma de qualité qu’on peut tirer de n’importe quel projet.
Mercredi
Peur bleue
Hélas, la réalisation est pauvre, les jeux d’acteur médiocres. Il y avait tant à faire et il n’en ressort que du ridicule. Notamment lorsque la terrible scène d’un meurtre (où on a peur que le père éploré décède, non sous l’effet de la peine mais à cause de la propre intensité vocalique de son étrange cri) est immédiatement suivie de la scène de l’enterrement, un procédé utilisé deux fois et dont on croit qu’il a pour vocation de faire rire. Une piètre exploitation du scénario qu’offrait Stephen King, gâchée dans un but seulement économique.
Jeudi
Le Don paisible (1)
Je ferai la critique de ce film en trois parties quand j’aurai vu la troisième.
Vendredi
Don Quichotte
Une adaptation bien russe qui se trouve parfaitement dans l’esprit du roman, avec des choix d’extraits (le livre est tellement gros) parfois trompeurs et faisant l’effet de passer du coq à l’âne. Un choix scénaristique qui est toutefois en accord avec la folie du personnage qu’aucun autre que Nikolaï Tcherkassov n’aurait pu si bien interpréter.
Samedi
L'Amour vient en dansant
Encore un exemplaire de cinéma pluridisciplinaire dans l’âge d’or américain, que l’époque a pu doter en plus d’une intrigue très complexe dont les méandres ne cessent de surprendre par leur inventivité. Astaire y réaffirme ses multiples talents sans pourtant faire de l’ombre à sa compagne de tournage. Même en n’appréciant pas les films en noir et blanc où la musique est très orchestrale, on ne peut qu’être sensible à un tel charme.
Dimanche
Tron : l'Héritage