Hebdo – semaine 45, 2015


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Lundi

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 Les Bas-Fonds

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Il est vrai que dire du bien d’un film de Jean Gabin manque franchement d’originalité, mais on ne peut pas critiquer négativement une interprétation aussi fougueuse et magistrale d’un rôle de brute romantique tel que Julien Duvivier et autres grands de la réalisation cinématographique française savaient faire alors. Et on s’étonnera toujours de l’audace dans certaines scènes, que ce soit dans la parodie bourgeoise et populaire ou tout simplement dans les cascades – une performance négligée dans les ancêtres de la profession de cascadeur -, le tout dans un même film.

Mardi

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 Deuxième Chance à Brooklyn

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Une réelle preuve de la performance de Robin Williams, qui fait preuve d’une belle fougue si près de sa mort…Mais hélas, que les personnages ne cessent de se répéter les uns aux autres d’être calmes pour les voir finalement s’énerver stérilement est un indice comme quoi le décor est mal planté, aussi talentueux que soient les acteurs qui doivent le montrer dans leur jeu. Difficile d’accrocher à la crédibilité des personnages quand, avec tout ça, la piste étudiée est ostensiblement la comédie parodique. C’est toutefois un hommage très valable à la philosophie carpe diem, qui fait froid dans le dos quand on sait que le décès de Williams est alors si imminent.

Mercredi

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 Carrie au Bal du Diable

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Stephen King et Brian de Palma font un excellent duo en ce qui concerne l’adaptation de l’un par l’autre dans les œuvres initiales de King, à l’époque où l’ambiance que les deux artistes mettent dans leurs réalisations sont les plus semblables. C’est avec une excellente direction que les acteurs, dont le talent est souvent propre à ce film ou bien tout jeune (pour Sissy Spacek ou John Travolta), que de Palma recrée l’ambiance à la perfection, avec toutefois une musique trop décalée qui, la moitié du temps, est contre-productive dans sa vocation d’immerger le spectateur. On peut même extrapoler en disant que l’horreur aurait pu tenir une place bien plus importante, mais le film est tel qu’il est et c’est très bien comme ça.

Jeudi

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 La Belle et la Bête

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Que ce soit dans l’introduction ou a posteriori quand on repense au film de façon globale, ce film demeure un déluge d’images à couper le souffle comme on n’en voit jamais dans les films français. On a peine à y reconnaître les grandes figures – et pourtant, on parle de Dussolier, Cassel …! – tant l’accent y est mis sur les facettes du travail et l’art tel qu’on n’a absolument pas l’habitude de le voir. Même le montage, ce métier technique somme toute si matériel, prend part au plaisir qu’on prend à voir le film : c’est un régal de voir comment les histoires sous-jacentes sont agencées comme des épisodes. Et si le fait que la narratrice soit un des personnages n’est pas une surprise, c’en est une de découvrir qu’on n’a pas quitté l’histoire !

Vendredi

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 Dark World

 

Critique détaillée à venir !

Samedi

 Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil

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Si on sait replacer ce film dans son contexte, son aspect pamphlétaire – quoique moderne – prend toute sa dimension, et l’audace du personnage de Jean Yanne revêt sa réalité : l’audace de Jean Yanne lui-même. Une comédie pleine d’humour mais pas amusante ; des gags à prendre au sérieux qui sont au final assez troublants et empêchent d’apprécier correctement le film comme un divertissement. Désuet, et en même temps…terriblement d’actualité.

Dimanche

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 Mars Attacks !

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D’une ambiguïté surprenante, ce film oscille entre pur navet et parodie qui s’assume. Sans un peu de connaissance du cinéma de Burton, on peut facilement trancher en disant que le film est effectivement mauvais, tant le surjeu des acteurs est visible et ses éléments de science-fiction désuets. Mais il est possible d’aimer ce film en tant qu’oeuvre de science-fiction moderne et tout à fait sérieux tout en ayant cependant conscience de la bêtise de sa mise en scène. Un magnifique paradoxe auquel on est ravi de voir participer un beau casting.

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