Lundi
Le Lorax
Bien qu’ostensiblement destiné à la sensibilisation des plus jeunes à la déforestation, ce film mérite qu’on s’y intéresse au vu de son ambiance absolument unique. Parfois sombre, parfois lumineux, souvent chantant (au sens propre) mais souvent sérieux, il utilise au maximum un environnement inventé où les animaux sont des peluches et les feuilles des arbre du duvet. On se languit de ce monde quand il est détruit de cette façon si cruelle par un personnage pourtant attachant. Le film réussit l’exploit d’être réaliste et surréaliste en même temps et il a probablement marqué plus d’un jeune spectateur par son fragile paradis.
Mardi
Menteur menteur
Encore un brave Jim Carrey qu’il devient superflu de présenter tant l’acteur n’a qu’un style et un très bon style. Avec Tom Shadyac comme catalyseur, le résultat ne peut être que délirant et drôle. Surtout avec le souci de réalisme (de la maîtresse d’école par exemple) dans une intrigue légèrement surréaliste.
Mercredi
Vipère au Poing
Austère et terrible, ce film est encore assez âgé pour se rapprocher du sens du roman, et de ce fait le film ne parait pas démodé mais fidèle. Outre cet heureux concours de circonstances temporel, il met en scène une Alice Sapritch monstrueuse de crédibilité dans un rôle pourtant extrême, donc peu enclin à être crédible en plus d’être dur. Et si on apprécie cette atmosphère tyrannique, on appréciera le film aisément. Dommage que l’abus de gros plans toujours à propos soit compensé par une mise au point toujours déplorable et révélatrice des moyens, mais c’est un détail purement technique dans un film quasiment historique. Une belle réflexion sur les limites de l’autorité et l’inutilité d’une punition extrême.
Jeudi
Ander
Un film perdu dans sa campagne qui, malgré l’image bien triste qu’il envoit, transmet une histoire vraie (ou qui pourrait l’être) avec une multitude de petits chapitres dans les trois grands chapitres de l’histoire. C’est un plaisir que le jugement soit laissé au spectateur : l’oeuvre ne fait que relater une histoire, qu’elle plaise ou non.
Vendredi
Le Tour du monde de Sadko
Une saga russe comme tant d’autres qui a néanmoins l’avantage d’une aventure dite « fantastique » très séduisante grâce à l’ingénuité technique avec laquelle elle est mise en scène. Désuet jusqu’au ridicule parfois, quand l’image se répète pour se vanter de représenter le Sphinx où les acteurs ne sont jamais allés. Mais excusée par l’âge, cette tare rend l’oeuvre presque mignonne aujourd’hui, comme un vieil objet anciennement à la mode bien utile et amusant à une époque.
Samedi
Dimanche
Qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu ?
Débridé et actuel, le film annonce directement la couleur dès qu’on voit le titre du film très…orné. Et par la suite, la tendance se vérifie avec un racisme et une intolérance pleinement exprimés mais dont on ne pourrait directement accuser le film ni les acteurs. Et c’est en ça que le film fait très fort : il relate toutes les tares de la xénophobie sans en être affecté et mélange le tout dans une soupe humoristique intense. Rafraîchissant et encourageant, quand on voit comme tous ces acteurs de diverses origines s’entendent – apparemment – bien.