Lundi
Numéro 9
Numéro 9 est transcendant, technique, sombre, crédible, un peu effrayant et pour tout le monde, dans le vrai sens du terme. Plutôt que d’essayer de satisfaire le plus large public, le film a différentes façons d’être interprété qui peut le faire apprécier d’un enfant très facilement. Si on pousse plus loin, on trouve tout un univers derrière une réalisation perfectionniste qui a basé un film moderne sur un principe ancien magnifiquement mêlé à la technologie. De plus, le graphisme est fidèle à ce qu’il représente, dans les moindres détails morbides mais nécessaires. Un film à voir et à revoir, à chaque fois différemment.
Mardi
Permis de mariage
Comme pour réitérer une des plus grandes performances de Robin Williams dans des rôles pleins d’humour et dénués de l’idée du suicide qui revenant si souvent dans les réalisations précédentes, ce film-là se base sur deux temps très plaisants au visionnage. Dans un premier, tout est basé sur l’humour, en densité comme en qualité. Comme d’habitude dans ce genre de plan, c’est frustrant quand cela s’essouffle, mais pour ceux que les clichés romantiques américains ne gênent pas, on abandonne l’humour pour un registre plus réfléchi et au fond satisfaisant. Classique mais drôle et toujours distrayant, le tout dans la plus grande neutralité du point de vue du réalisateur sur la religion.
Mercredi
Expandables 2 : Unité Spéciale
Même après avoir considéré le premier opus comme un désastre, c’est un plaisir de retrouver Stallone non pas des deux côtés de la caméra mais seulement devant. La violence idiote cède sa place à des gags tournant l’action en dérision, qui reste poussée à outrance comme on se doit bien de le faire dans ce genre de films. De cette façon, la violence est clairement assumée et le spectateur y voit un moyen grossier de se divertir plutôt qu’un minable assemblage de drames. L’ambiance aussi est complètement changée : finie, l’oppression de la mort jusque dans les détails sordides des dialogues : ici, la mort est rendue réellement triste et elle vue comme une fatalité. Une façon de casser la règle de « qui-va-mourir » souvent calquée d’un film à l’autre. En bref un opus bien plus humain et plus drôle.
Jeudi
Dr. Jeckyll et sister Hyde
En bref, un scénario brillant. Ce ne devait pas être chose facile que de penser à mêler l’histoire « réelle » de Jack l’Eventreur et celle de Jeckyll et Hyde, et dans ce film, cette dernière a en plus été complètement revisité d’une manière très intelligente où la femme se substitue au Mal issu de l’esprit du savant. A part cela, c’est une oeuvre assez en retard pour son époque où le cinéma avançait à grands pas, mais elle n’en reste pas moins distrayante.
Vendredi
La Jeunesse de Maxime
Un film impossible à comprendre et à apprécier si on ne le replace pas dans son contexte : propagande léninienne au profit de Staline, et donc insidieusement promotionnel d’un communisme encore dormant du temps des tsars (l’époque du film). Le réalisateur est parvenu à faire une telle oeuvre (et donc une invention au grand écran) en utilisant une histoire existante : ingénieux et difficile à faire. Et malgré la jeunesse encore relative du cinéma, toutes ses ressources sont exploitées au maximum. Déplaisant politiquement et peu distrayant mais historiquement intéressant.
Samedi
Grease
Haut en couleurs de l’Amérique des années 1970, Grease mêle un chorégraphie élaborée à un environnement musical perpétuel et diversifié. En parallèle, les personnages sont pleins d’émotions et d’ambivalences, et la richesse du film crée des liens entre tous ces éléments qui se complètent et s’exacerbent. Au milieu de tout ça, le polyvalent et charismatique Travolta bouche les rares trous. Un film vraiment complet et nostalgique.