Lundi
Passé virtuel
Un film de science-fiction moderne qui est pourtant sans grande ambition graphique, et qui base son pouvoir d’attraction sur sa complexité ; il faut bien deux visionnages pour en saisir toutes les nuances et comprendre ce qu’on aurait déjà dû deviner. Ni un grand ni un petit film, mais la performance des acteurs est grande pour savoir jongler ainsi sur deux rôles opposés et ambigus. Toujours distrayant.
Mardi
Une Voix dans la nuit
Bien qu’un peu oppressant, ce film a le mérite de plonger complètement le spectateur dans un canular. Les moyens mis en oeuvre pour ce faire (mettre de vrais acteurs dans de fausses situations pour faire croire à leur réalité par exemple) peuvent vexer à juste titre mais la solution est ingénieuse. Un cinéphile appréciera donc de se tromper pour le compte d’un film troublant comme celui-ci, malgré l’insanité et le mensonge qu’il transmet.
Mercredi
Terminator 3 : le Soulèvement des Machines
Les trois Terminator auront été les mêmes. Mêmes scénarios, mêmes amorces…Les différences qu’il y a entre le deuxième et le troisième opus obéissent aussi aux mêmes règles. Les changements sont assez piteux et le gain de temps commercial au sein de l’histoire est presque ridicule. Néanmoins, ce film en particulier bénéficie de plusieurs qualités nouvelles : ayant les antécédents informatiques produits depuis le dernier film, il peut mieux mettre en scène les conséquences d’une ingérence humaine dans ce domaine. Il dispose ensuite d’un budget « destruction » prodigieux aux résultats spectaculaires. Enfin, sa moralité s’éloigne des stéréotypes en indiquant combien tout ce qu’a pu faire l’homme est inutile. La troisième histoire des robots-tueurs cache son inanité derrière les moyens et le bagage technique accumulé depuis le dernier opus…et y parvient assez bien.
Jeudi
Dr. Jekyll et Mr. Hyde
Dans ce copié-collé magistral de la dernière interprétation de l’histoire du schizophrène forcé, on délaisse l’horreur et le maquillage jadis si bien dosés et on profite du succès du roman pour ressortir un vieux film des cartons (celui de 1931, donc) comme on ressort les films en 3D de nos jours. En revanche (si tant est que ce soit bien une qualité), la copie de l’ambiance de l’opus précédent est conforme de manière troublante.
Vendredi
Barbarians
Bien russo-centré, ce film présente une vision très chauviniste des réalisations supposées d’un grand homme. Au début intéressant par son aspect historique et sa rusticité, il tourne mal assez vite avec des représentations superflues et violentes de trop nombreux combats par rapport à l’aspect sentimental.
Samedi
Tommy
Cet opéra-rock filmé et un peu fou est une vision étrange mais plaisante de ce qui lie religion et drogue, argent et bonheur, conscience et…pinball ! Les moyens mis en oeuvre pour mettre en scène la folie d’une religion sont étonnants de futilité et par leur énormité, et par-dessus ce mélange artistique exaltant, les images sont techniquement surprenantes et les acteurs à la hauteur. Une véritable bouillie psychédélique qui fait pourtant l’effet d’un sel de première qualité sur une grande musique.
Dimanche
Les Boxtrolls
Un film d’animation mignon et enfin anti-machiavélique ! car il fait réfléchir sur les nuances concernant le bien et le mal en trompant même le spectateur. L’animation en pâte à modeler est séduisante dans un monde cinématographique où le réalisme peut être énorme. L’univers de l’histoire est étrange et amusant, bien qu’il semble possible de l’élaborer plus dans ses aspects sombres et dans son environnement.