Lundi
La soupe aux choux
Un film à la fois culte et réputé idiot : c’est le même paradoxe que celui qu’on retrouve dans l’oeuvre. Car au-delà des fantaisies auditives constituant l’origine-même de l’intrigue, se cachent un dialogue intéressant riche en justifications, tout comme un de Funès bien fatigué reconverti pour une fois dans un rôle moins énergique et plus émouvant. Benêt, certes, mais pour peu de choses.
Mardi
Crève Smoochy crève
Quand Danny de Vito retranche l’ironie qui entoure toujours ses personnages derrière la caméra pour la retransmettre à un excellent casting de fêtards fêlés, il y a de quoi se complaire dans les contrastes. L’humour y est tellement inattendu que même le morbide fait rire. Encore un décor parfait pour le contrasté Robin Williams.
Mercredi
Terminator 2 : le Jugement dernier
Le premier film d’une série à succès est souvent objectivement réussi : c’était le cas pour Terminator, qui tombe finalement assez rapidement dans le travers du blockbuster. Adieu, effets spéciaux imaginatifs, hello, effets spéciaux informatiques. Adieu, ambiance apocalyptique, hello, reprise plus ou moins incohérente. Les explications scientifiques de la fin du monde et de l’accès à la conscience d’un ordinateur sont quelques aspects intéressants de cet opus, avec une recherche néanmoins très claire du renouvellement, avec l’inversion du « gentil » et du Terminator – petit mais bluffant – ou la possibilité d’apprentissage des machines. Un film qui résiste à la modernisation induite par son succès commercial en tentant d’abuser de rien : honnête, mais menacé d’autres suites.
Jeudi
Rio 2
Le film d’animation d’aujourd’hui typique : globalement intelligent, ponctué de bêtises puériles, moral et mièvre à en friser le Disney mais toujours lié à un travail colossal (un million d’heures, confesse le générique) dans des domaines nouveaux comme la musique, qui est devenue primordiale dans les « dessins animés » de nos jours. Un film qui vaut le coup d’être vu pour les efforts qu’il a nécessités…quel qu’en soit le résultat.
Noir comme le souvenir
Un Mocky rafraîchissant qui part sur les bases assainies d’un film policier dans les critères, sans dépassement personnel ni quoi que ce soit de surnaturel, contrairement à Litan, que le film montre par deux fois à la télé. Inattendu et plaisant.
Vendredi
L'ange bleu
Une bizarre représentation de ce qui devait être la vie à l’époque, et qu’on ne peut plus voir aujourd’hui, hélas, que comme une fiction particulièrement déprimante. Étonnant que le film ait marché en son temps, car il ne respecte pas les critères bon enfant et musical des œuvres de cette âge. Musicalement parlant, le film est d’ailleurs très pauvre. Du gâchis à l’inauguration du parlant.
Samedi
Bruce Tout-Puissant
Encore un de ces Jim Carrey rafraîchissants où sa folie et la volonté du réalisateur de faire un film drôle à chaque instant suffit. Peu importe la manière de filmer, tant qu’il y a le scénario et que Carrey est apte à l’interpréter comme il le fait toujours si bien.
Dimanche
Les aventuriers du bout du monde
Un film intéressant de par le fait qu’il est une vision ancienne d’un monde encore plus ancien, moyennant quoi l’ambiance est à l’exotisme aussi bien spatial que temporel. Et malgré les énormes incohérences dans la manière de filmer les décollages et les combats d’avions, il est clair qu’il y a du travail dans cette aviation cinématographique. La recette des personnages est universelle et marchera toujours. Chose bizarre, l’intrigue sous-jacente semble n’être qu’un prétexte à la mise en scène d’avions et s’éteint très vite…comme bon nombre d’éléments du film. Il se veut sérieux mais, se faisant, il s’accroche en fait tant bien que mal aux classiques et à ses quelques qualités pour tenter d’être à la hauteur.
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