Lundi
Sur un arbre perché
Comme pour de nombreux films qui se passent dans un seul endroit confiné ou limité, le scénariste a absolument voulu fabriquer de la matière là où il n’y avait pas lieu d’y en avoir. Ainsi, on se retrouve à la moitié de l’ouvrage alors que quasiment rien ne s’est passé, et que le peu qui s’est passé ne servira à rien. C’est dommage, car les moyens et la volonté de bien faire étaient apparemment là, comme en témoigne la fin, très réussie avec un Préboist au mieux de sa forme dans un rôle anti-médiatique et quasi-pamphlétaire, et un Roland Armontel complètement déjanté.
Mardi
Docteur Patch
La fidélité de ce film à l’histoire vraie est étonnante. Pour l’anecdote, le véritable Docteur Patch a quand même donné son accord pour le scénario. Subtilement romancée, cette oeuvre aux plans ingénieux possède un humour propre au style de Shadyac qui se marie étonnamment bien avec le sérieux que nécessitent les réflexions qui sont posées. L’histoire avance dans les conventions des telles œuvres où le héros se bat à contre-courant pour une bonne cause, mais cette banalité est ponctuellement compensée par des scènes fortes où le cœur de Robin Williams semble s’ouvrir au spectateur, tant il est criant de sincérité.
Mercredi
Kalidor, la légende du talisman
Dans la lignée de l’amorphe Conan le barbare, Kalidor le talisman offre un peu plus de spectacle mais pas plus d’élégance narrative. L’univers, pseudo-médiéval, glisse vers la fantasy dans un style criant de vieillesse. La seule touche un peu intéressante est apportée par le jeune prince Tam, lequel est un acteur assez sincère dans sa naïveté. Mais vu le temps qu’il faut encore à Schwarzenegger pour tourner des films qui ne soient pas vieillis, il ne faut pas compter sur un univers moderne avant les années 1990.
Jeudi
Une nuit à l'Assemblée nationale
Encore un beau film pamphlétaire à la Mocky, mais parfois gâché d’un naturisme excessif, qui était une idée des œuvres précédentes mais qui constitue l’essence de celle-ci. Le niveau technique est toujours très bas, avec des phrases qui finissent où ne sait trop où, sans parler des acteurs qui récitent : au niveau dialogues, du coup, c’est un raté monumental. Les agréments et éléments externes prennent aussi tellement de place que le scénario passe un peu à côté du sujet. C’est un film légèrement bâclé sur de nombreux plans.
Vendredi
13 fantômes
Un condensé absurde de la version d’origine de ce film, lequel, exempt de techniques modernes et de la vivacité propres à notre époque, méritait dix fois mieux. Cette nouvelle version passe à côté de tout : elle ne fait pas peur, elle n’étonne pas, elle ne fait pas réfléchir, elle n’accroche pas le spectateur. Les dialogues ont la tare de la répétition : les personnages aiment à demander l’attention des autres inutilement, par exemple. Le personnage du médium n’impose pas le respect. On a beau lui demander d’arrêter de « jouer au cinglé », il se comporte d’une manière excentrique sans but ni cause précis. Les images, copieusement agrémentées de plans subliminaux, sont intéressantes et ingénieusement perturbantes, tout comme l’architecture et la géographie de la maison, mais fatiguent sans apporter de réel plus. Les explications sont bâclées et mènent à une conclusion trop rapide et simple. Le seul noyau dur qui subsiste de la décortication de l’oeuvre est son début, qui lui, est à la hauteur du remake, sans excès de modernité.
Samedi
42ème rue
On croirait que tous les films musicaux américains des années 1930 étaient comme ça ! Un contexte de crise, un spectacle qui se monte, un scénario aux multiples rebondissements attendus empreint d’un romantisme de base…Dommage, mais c’est en même temps un plaisir de savoir qu’à la fin de l’oeuvre, on découvrira une représentation artistiquement magnifique du fameux spectacle.
Dimanche
Les Demoiselles ont eu 25 ans (documentaire)