Lundi
La guerre des mondes
J’ai tellement vu ce film (10 fois ?) que j’ai sûrement perdu toute objectivé critique dessus. Cette tentative est suicidaire. Et, oui : je peux aimer des films mal faits.
En essayant de le voir d’un œil neuf, on peut remarquer un cadrage intéressant, propre au film d’horreur par ses plans inattendus et intelligemment surprenants. L’usage du miroir est fréquent. En revanche, les dialogues sont vraiment très pauvres. Dans un film de science-fiction, ce n’est certes pas ce qui est le plus important, mais là, tout le film en est gâché (on n’est pas aidés quand le doublage est mauvais ; vive la VO). C’est le parfait film pop-corn, exempt de toute analyse intéressante, rentre-dedans et juste distrayant. Parfait quand on a envie de s’abrutir avec de la mauvaise SF. Dommage, alors qu’aucune erreur n’a été faite sur le design et la technologie des extraterrestres, et que le film a l’avantage d’excellents « enfants acteurs« .
Mardi
Les compères
Ce film a été vu dans la thématique Robin Williams car il en a été fait une reprise avec cet acteur.
Intéressant si on s’intéresse au cinéma français en train de muter des vieux classiques vers une version plus moderne aux acteurs transitoires. Si on s’intéresse au cinéma français des années 1980, en fait. Ce qui a la vertu d’acteurs moins théâtraux, plus sincères et fondamentalement comiques, comme l’interprète très bien Pierre Richard, mais l’inconvénient d’un scénario moins sophistiqué avec beaucoup de voies sans issue : on doit suivre un chemin tout tracé qui ferme le film à pas mal d’opportunités artistiques. La fin en est l’achèvement parfait, mais heureusement, on s’arrête là. En réalité, un excellent film si on ne s’attache qu’aux acteurs et à l’intelligence de leurs gags, mais artistiquement peu profond.
Mercredi
La fête des pères
Un plagiat amorphe et bâclé de la version française, duquel les vertus propres sont inexistantes. Le casting ne rend pas honneur à l’idée française et la reproduction des gags est quasi-caricaturale. Aucun des deux acteurs du duo n’arrive aux chevilles du tandem français, au grand malheur du spectateur averti. Pourquoi les américains ne peuvent-ils pas se contenter de regarder les films français et de les trouver bien au lieu d’en faire le remake raté et dévalorisant qu’ils nous avaient déjà servi pour la Cage aux Folles avec The Birdcage (avec Robin Williams aussi, d’ailleurs) ?
Jeudi
Les saisons du plaisir
Pourra-t-on un jour dire enfin que Mocky n’a pas de trame pour ses films ? Ce qui était le cas pour cette fois. Un combiné explosif de romances modernes et complexes agrémenté de nombreuses histoires parallèles qui font une densité peu commune aux films de ce réalisateur. La fin est audacieuse et pratique pour régler un tel embrouillamini, bien qu’un peu frustrante sur le coup. Au cœur de tout ça, une lutte économique pour l’héritage d’un empire financier du parfum : le liant parfait pour un scénario déjà bien ficelé.
Vendredi
Gold Diggers in Paris
Par rapport aux précédents opus dont cet épisode est le dernier de la trilogie, il y a beaucoup plus de scénario, aux dépends de l’art. Vu la manière de filmer et la façon dont se comportent les acteurs, on peut très facilement se croire dans les années 1950. Mais vouloir reprendre deux films réussis tout en faisant différemment, c’est la recette du décousu. Le liant est parti, l’oeuvre est donc résumée à un beau scénario sans avantages annexes. Quant à la vision du Paris du film, elle est caricaturale : les français sont joués par des acteurs chargés d’imiter au mieux l’accent du pays (bijour missieur) et la ville elle-même, du décor. Une véritable parodie.
Samedi
Aftershock, l'enfer sur terre
Un film d’une puissance vraiment exceptionnelle, qui allie la vie chilienne du point de vue américain (car c’est tourné à l’américaine) et une violence extrême avec cohérence. C’est terrifiant, une fois l’oeuvre au paroxysme de sa réussite, de constater à quel point le contraste causé par le drame a pu être fort. Deux points faibles en sont toutefois le bémol principal : d’abord, la violence est justifiée et bien maîtrisée, mais était-il besoin de faire autant dans le bain de sang ? Ensuite, tout cela avait très bien commencé avec une légère critique du téléphone portable lors de la présentation des personnages au spectateur. Mais une fois la réprobation émise, on ne sait pas trop où voulait en venir le réalisateur. Cela n’en reste pas moins un chef-d’oeuvre du cinéma chilien qui mérite d’être visionné rien que pour son plan final.
Dimanche
Commentaire
Ah, la Guerre des mondes… Moi qui suis plutôt amateur de SF, voilà un film que je n’ai pas du tout, mais alors pas du tout aimé. Déjà, je n’aime pas Tom Cruise qui, à part dans Collatéral à contre-emploi (comme quoi), est un mauvais acteur. Et ensuite, le film en lui-même n’a aucune âme, est bâclé et décevant. Tu es presque trop gentil dans ta critique !
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