Lundi
Hibernatus
Évidemment un grand classique de son époque, mais pas pour autant démodé. Louis de Funès n’y est pas ennuyeux ni répétitif dans son rôle, et c’est une des premières fois où lui-même caricatural, il est confronté à des personnes répondant à certaines normes, même si elles occasionnent des situations qui sont, elles, tout à fait cocasses. Les défauts des personnages secondaires, comme le tic du marmonnement du très bon, grand et mou Michael Lonsdale portent le film sans le sortir de cet aspect à peu près cohérent.
Mardi
Aladdin et le roi des voleurs
Quel gâchis par rapport au premier épisode ! Le Génie portait tout le film de ses pitreries anachroniques, et voilà qu’on l’écarte pour une histoire romantique des mille et une nuits. Un happy end fade, des personnages bas en couleurs et un Génie mis au placard : la recette de la suite ratée. Dans le premier film, l’animation n’était pas exceptionnelle mais pas nécessaire. Mais là, on en aurait eu besoin, pour compenser ! Vraiment pas un bel hommage à Robin Williams.
Mercredi
Madame Doubtfire
(Suite à un problème technique, on n’a pas été en mesure de regarder un film de la thématique en rapport avec le mercredi)
Il n’y a rien de mal à regarder deux Robin Williams à la suite, surtout quand le deuxième est si intéressant. Les acteurs peuvent être horripilants (la mère donne envie de la gifler, et il est évident qu’on a insisté pour que la petite fille articule et, se faisant, ouvre exagérément la bouche à chaque mot), mais bienheureusement l’acteur central en est épargné. Ce film montre encore à quel point il peut être facile de grimer un homme en femme (j’en avais déjà été surpris en voyant La Cage aux Folles récemment). Williams a pu souffrir d’un tel costume, mais il n’en paraît rien : son comportement, sa démarche, et même sa voix ne font pas seulement efféminés, mais féminins. La fin aurait pu déraper facilement dans le romanesque mais ça a heureusement bien été contrôlé.
Jeudi
À mort l'arbitre !
Cette fois-ci, Mocky s’attaque au sport et à la bêtise de la foule, dans un mélange explosif de meurtres et de policiers démotivés. Comme je le disais la semaine dernière, le respect de la trame s’estompe de plus en plus, si bien qu’il devient enfin agréable de voir Mocky lui-même à l’écran. Et il aura beau avoir de perpétuels ennuis à financer ses films, il n’en a pas moins trouvé Eddy Mitchell et Michel Serrault, qui jouent très bien leur rôle pourtant inhabituel (il n’y a rien à faire, Serrault peut tout faire !).
Vendredi
Blues Brothers 2000
Aïe aïe, une suite à un film si réussi ? Il y avait de quoi avoir peur…Et pourtant, même dix-huit ans plus tard, le réalisateur a su reprendre les bons filons à la perfection, mais attention, sans les changer le moins du monde, ce qui lui vaut son peu de succès chez les spectateurs. Ainsi, on se retrouve dans une atmosphère tout à fait années 80 en termes de musique et de comportement des personnages. L’inconvénient d’avoir collé ainsi au film d’origine, c’est qu’on y trouve les mêmes impairs, en particulier la technique des cascades (toujours des scènes coupées…). En revanche, la scène ou des dizaines de voitures s’entassent bêtement vise clairement à battre le record et est à mourir de rire. Dan Aykroyd apparemment pas tout de suite à l’aise dans son rôle retrouvé, chose qu’il corrige très vite et bien.