Poème (18-20) : Charbons d’antan


La douleur lucide réside en mon auspice
Sa saveur acide flétrissant mon jadis
Frêles et fébriles éphémères de ma nature outrancière
Caprices incompris de me savoir couleur
Calices ombrés de mon hostile humeur

Merci que j’endure, en ce monde de peur
Mieux vaut exhaler, que sa vie sans saveur
La planète grouille, se refait sans réfléchir
Et dans la houille une asphodèle fâne sans fléchir

Soyons heureux d’honnir, faisons d’eux redonneurs
Cueillons les adonis, dans un champ d’abhorreurs
Laissons-nous détester, les sons noués dans la gorge
Lassons-nous des scories, des doutes dans la forge
d’une grandiose Croisade, nous incombant d’écrire
pour d’une lutte malade, accoucher notre tombe,
de notre plaisir

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