Hebdo – semaine 7, 2015


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Lundi

théma (8)

 Les Survivants de l'infini

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Il est évident que la réalisation de ce film s’est concentrée sur la mise en scène d’images bien précises et mises en valeur par des effets spéciaux en avance sur leur époque. Mais cela, au détriment du scénario : le spectateur avisé ne manquera pas de noter que le coeur de l’intrigue, les scientifiques appelés à l’aide par des extraterrestres, ne témoigne pas d’un simple fiasco artistique mais d’une absence totale de signification. C’est néanmoins une oeuvre distrayante et instructive sur les techniques et connaissances de l’époque.

Mardi

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 Le Prince de Greenwich Village

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Ce film d’une grande tristesse relate une histoire qui se pourrait tout en mettant en exergue les moments les plus émotionnellement bouleversants d’une vie. Chez le spectateur, il ne peut en résulter que le transfert d’un minimum de cette émotion, ce qui en fait une oeuvre très forte. Elle présente aussi la particularité de reformer un couple, ce qui est classique en soit, mais tout en monopolisant la plus grande partie du scénario pour une histoire annexe. Ajouter à cela une certain performance chez les acteurs  (avec Robin Williams incarnant un rôle un peu moins dérouté bien que tout de même instable), et cela fait un film triste mais intéressant.

Mercredi

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 Junior

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Dommage que tout les duos comiques aient leurs limites. Encore plus dommage que dans « Junior », ce soit Schwarzenegger et pas de DeVito qui ait tendance à lever le pied. L’oeuvre en elle-même aurait été intéressante si l’idée n’avait pas été si obscène, comme si le film lui-même était contre-nature. Mais pour les gens que ça ne choque pas, probablement un film distrayant, si on arrive à faire abstraction de l’incongruité scientifique du scénario.

Jeudi

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 Le Furet

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Ah : Mocky avait dû toucher quelque argent, après plusieurs années difficiles, pour enfin sortir une production un peu plus massive au casting solide et au scénario, bien qu’altéré par les idées politiques (ou non-politiques…) du réalisateur, qui constitue au moins une histoire. Les personnages sont visiblement retouchés au bon vouloir de Mocky mais leur crédibilité (ça reste quand même Serrault !) n’en est pas atteinte. Le dénouement rejoint le style de Mocky a ses débuts : un happy end immoral.

Vendredi

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 Ivan le Terrible

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Si la lenteur et la futilité de certaines scènes est indiscutable, il faut accorder au réalisateur le talent d’une réalisation qui cache ses atouts, notamment graphiques. C’est évidemment ennuyeux pour aujourd’hui, mais l’intérêt de l’oeuvre est de taille, tant par son importance historique de propagande que par l’histoire absconse des boyards et des tsars qu’elle narre. Mais en tant que film, pas vraiment de quoi se distraire.

Samedi

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 Cry-Baby

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Ce film paraît très court, probablement parce que les rares notions qu’il veut faire passer sont poussées à fond. En toile de fond, on a une belle mise en parallèle des deux grands mondes anglais, subtilement mis en opposition par les sentiments. Pleinement musical sans pour autant entrer dans la définition de la comédie musicale au cinéma, Cry-Baby fourmille de clins d’œil et d’allusions qu’on ne peut malheureusement pas toutes saisir en tant que spectateurs non anglais. Reconnaissons encore le talent de Johnny Depp, qu’on peut adapter à n’importe quoi.

Dimanche

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 Edward aux Mains d'argent

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En parlant de Johnny Depp, voilà un film dont il peut être fier. L’oeuvre peut facilement paraître bébête au premier abord, avec ses personnages absolument « lourds » et le petit monde bien huilé du village. Pourtant, sous bien des aspects, ce film est une représentation résolument artistique de l’imagination de Tim Burton : le village tout d’abord, qui est la négation-même d’un village comme on l’entend : tel un lotissement isolé de sa ville, il semble regrouper tous les idiots d’un vrai village. Coupé du monde, on croirait que personne n’en connait l’existence. Il est un peu surréaliste aussi : coloré et ensoleillé, il est surplombé par une sombre montagne où trône un inquiétant château. Chaque jour, les hommes prennent leur voiture et se rendent à leur travail en file indienne, laissant libre cours aux activités futiles et aux ragots de leurs femmes. Dans cette atmosphère de ridicule absolu, Tim Burton va y plonger un asocial. Déjà isolé de la réalité, il devra prendre pour repère un monde qui est tout sauf réel, et ça se passera mal. Non content de nous avoir alléché sur cet élément, le réalisateur poussera le vice jusqu’à l’absence totale de happy end et même d’espoir : l’expérience ratée remettra les « villageois » dans leur morne vie sans avenir. Dans le rôle de l' »intrus », Johnny Depp est une merveille.

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