Hebdo – semaine 23, 2017


Le lundi, j’ai foui…

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 Sous le signe du taureau

allocineimdb300px-Star-.svg300px-Star-.svg300px-Star¾.svg300px-Star-.svg (1)300px-Star-.svg (1) Jean Gabin –  Pour en finir avec la charnière 1968 (il faut bien parler de ce qui est important), c’est avec ce film qu’un équilibre est retrouvé, faisant le compromis du vrai Gabin avec les temps qui changent. Et on ne saura trop souligner les avantages de cette prise de décision si on apprécie l’acteur ! Conclusion : 1968 aura pour lui été un creux de la vague dans la houle du cinéma.


 

Le mardi, j’ai foui…

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 Les Chiens de paille

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Dustin Hoffman –  Ooh, ils ont mis Dustin Hoffman dans l’ouest britannique, ce que ça va être gentil. Ou pas. Mais différent de tout, par contre, le film l’est sans souci. Mais d’abord, il va falloir s’ennuyer ferme, car on n’est qu’en 1971 et le plantage de décor prend une heure (ce n’est pas une expression). Puis on est plongé dans les relents du whisky chez ces locaux qui ne sont civilisés qu’au jour de leur propre justice, et ainsi est-on embarqué dans un tourbillon de plus en plus orageux d’ébriété sauvage, un cyclone dépourvu de raison dans l’oeil duquel ne règne nulle justesse. La finalité de ces gens va être le déchaînement de leur violence, sans probablement qu’ils sachent pourquoi eux-mêmes. Pour le spectateur, c’est un puissant sentiment d’injustice qui s’installe, remplacé ensuite par celui de l’irréel lorsque l’improbabilité cinématographique se produit au plus sombre de l’intrigue. Une improbabilité qui nous fait redescendre de ces sommets de frustration et qui ne sera pas sans rappeler aux lecteurs de Stephen King son modus operandi. Puis le générique arrive et on est laissé dans l’embarras : une justice oui, mais de quel ordre ? De l’amour oui, mais en quelles proportions ? Car le couple principal faisait ternir tous ces espoirs de perennité au premier coup d’oeil tant ils étaient dépareillés, mais si cela avait été voulu pour nous induire en erreur avec le stéréotype du couple cinématographique ? Un film violent et sans prétention, mais philosophiquement profond et qui vous fera passer des bons et des mauvais moments si vous n’y prêtez pas attention, les uns mêlés aux autres.


Le mercredi, j’ai foui…

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 Sailor et Lula

allocineimdb300px-Star-.svg300px-Star-.svg300px-Star-.svg300px-Star¾.svg300px-Star-.svg (1)David Lynch –  Fidèle à lui-même et toujours en véritable artiste, Lynch choisit cette fois de diluer le glauque qu’il affectionne. Tout comme il dilue les scènes dérangeantes et les scènes satisfaisantes et les faisant se superposer, s’alterner rapidement au travers d’un montage énergique, il voue une partie de l’intrigue à un pessimisme qui n’est ici pas que théorique – tant il est poussé et parachevé chez les personnages les plus tordus – et une autre à prouver que son talent n’a pas qu’un seul tranchant : il peut très bien réaliser une partie de film de manière vraiment très étrange, au point de faire déserter ses tous premiers publics lors des séances de test, et faire l’autre moitié de manière sensible et tendre. De plus Nicolas Cage et Laura Dern disaient vouloir se partager non pas leurs propres rôles, mais un rôle unique (celui du couple) et ça fonctionne.


 

Le jeudi, j’ai foui…

 Le Commissaire

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Film en langue italienne – On croirait presque ce film victime du syndrome de la trop bonne idée, qui veut qu’un artiste soudain inspiré délaisse le développement méthodique du contexte au profit de l’idée en elle-même, ce qui provoque des envolées de génie enveloppées dans de grandes couches de remplissage. Mais en même temps, on croirait que ce défaut a été compensé, comme si de grosses réécritures du scénario s’étaient avérées bénéfiques. Une analyse bien trop poussée à l’issue d’un simple visionnage, mais c’est réellement ce qu’on peut déceler dans cette oeuvre de vingt minutes trop longue, où tout rebondissement a le mensonge pour unique prétexte, et où la monotonie du texte du personnage principal jure avec l’énergie de l’acteur. Mais le résultat est trop mitigé pour être vraiment agréable.


Le vendredi, j’ai foui…

 La Chute des feuilles

allocineimdb300px-Star-.svg300px-Star-.svg300px-Star-.svg300px-Star-.svg (1)300px-Star-.svg (1) Film en langue géorgienne – Voilà bien un film qu’on gagne à voir entier. Car la première impression est très trompeuse : des plans de la Géorgie profonde, traditionnelle et toute contente d’être filmée, nous laisse croire à un documentaire sur la vie des campagnards. Mais ce n’est qu’une introduction, car on est bientôt transporté dans une communauté plus citadine et ouvrière où va doucement s’installer une intrigue plutôt cinématographique, quoique un peu trop lente. La musique est mauvaise, la diversité de ce qui nous est montré est nulle, mais au moins a-t-on sous les yeux un vrai film de cinéma qui nous invite cordialement à nous faire le spectateur des producteurs de vin. Il va falloir attendre encore pour réaliser la profondeur de tout ça : l’histoire qui nous est contée est morale sans être embarrassante, et c’est la représentation d’une leçon apportée à une jeunesse kolkhozienne, l’ensemble étant mis en scène par des gens qui, justement, savent ce que c’est de faire des scènes, un peu longues, techniques et pleines de sens à condition de considérer que le spectateur saura le voir.


 

Le samedi, j’ai foui…

 Embrasse-moi chérie

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Film musical – Sous les titres les plus moches se cachent les plus belles perles. C’est un principe logique qui peut être démontré et que ce film fait plus que démontrer. Peu importe que les décors du film soient aussi peu réalistes que ceux de la pièce de théâtre dont il est l’histoire. Tout se mélange de toute manière sur les ailes de ces acteurs aux noms moins grands que d’autres pourtant si à l’aise pour nous transporter dans ces beaux pays de l’art. Sur une note plus littérale, on ne peut s’empêcher de remarquer la propension de la régie à balancer des choses sur la caméra : feu, pieds, liquides, bananes… Une griffe, disons… particulière qui n’est que la partie émergée d’un iceberg de quiproquos magistraux et légers orchestrés avec un humour délectable.


Le dimanche, j’ai rien foui…

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