De retour de vacances cinématographique, je reprends la plume là où je l’avais laissée, à savoir…à l’hebdo d’il y deux semaines !
Lundi
La folie des grandeurs
Du grand Louis de Funès, aussi bien au sens direct que par métonymie. L’ingéniosité des gags est rare et moderne, le talent de de Funès tonitruant et son duo avec Montand, éclatant. Le film ne tombe pas dans le travers, courant à l’époque, d’une grande fiesta incohérente et présente l’énorme avantage de ne se passer ni à Paris, ni à l’époque du tournage. Habituellement, les spécimens du septième art démarrant au quart de tour comme celui-ci perdent ensuite de leur vigueur et la fin nous fait regretter d’avoir apprécié le début. Mais là, l’introduction ne fait que mettre dans l’ambiance, et même si le film perd ensuite de son intensité, ce n’est que pour basculer dans un scénario intelligent. La seule chose peut-être en trop, c’est la dernière partie du film, tournée non plus à la western comme c’était réussi au début, mais à la mode hélas classique du Zorro.
Mardi
Will Hunting
Encore un des spécimens du septième art qui basent leur succès artistique sur des dialogues endiablés et des oppositions radicales de point de vue. Cela ne doit pas être chose facile pour les réalisateurs de concilier cette volonté aux contraintes cinématographiques pour en faire un film digne de ce nom. Mais c’est assez bien réussi. Les deux personnages des professeurs sont, quant à eux, certainement réussis. Ils parviennent à faire des mathématiques le sujet central d’une oeuvre de divertissement ! Plus sérieusement, le duo Matt Damon / Robin Williams est inattendu et explosif. On ne serait pas attendu à voir les deux acteurs se compléter ainsi, surtout dans la jeunesse de Damon, qui est pourtant, et incontestablement, un excellent acteur qu’on pervertira dans des rôles dépourvus de l’intelligence qu’il mérite.
Mercredi
Terminator
Ah, Terminator. Ce grand classique, qui n’a pourtant pas tout du film pop-corn. Il dispose évidemment des stéréotypes du laser, arme fétiche de la science-fiction datée, de la cybernétique et du héros qui s’est sacrifié et se sacrifiera pour la bonne cause. On prie avec ferveur pour qu’il ne soit pas ressuscité dans le prochain opus. Il faut toutefois concéder que les effets spéciaux sont ingénieux, et que ça fait du bien de voir Schwarzenegger dans un rôle plus énergique et froid que son interprétation minable d’un certain barbare, quelques années plus tôt. La réalisation n’en reste pas moins datée, mais cela ne peut pas faire l’objet d’une critique objective.