Dans les cinébdos, je compile mes analyses critiques sur les films vus dans la semaine. 📚 🎥
Sommaire
Sans arme, ni haine, ni violence (Jean-Paul Rouve, 2008)
Color of Night (Richard Rush, 1994)
La Grande Bellezza (Paolo Sorrentino, 2013)
Star (Anna Melikian, 2014)
Sans plus attendre (Rob Reiner, 2007)
Highlander III (Andrew Morahan, 1994)
Image d’en-tête : La Grande Bellezza (photo retournée horizontalement) ; films 69 à 75 de 2020
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Lundi : Sans arme, ni haine, ni violence (Jean-Paul Rouve, 2008) « Thématique : Gérard Depardieu »* |
Parmi les différents angles sous lesquels on peut aborder le film de Jean-Paul Rouve, il y a celui du biopic & celui de la comédie. Après tout, Rouve s’attaque à l’histoire d’Albert Spaggiari & pousse le geste jusqu’à l’interpréter lui-même ; les deux étaient d’égaux fanfarons & il ne semble pas y avoir de faux raccord.
Sauf que cela rend tout à fait illusoire de satisfaire tout le monde sur la durée : Spaggiari était un criminel & l’on ne peut pas le tourner en dérision longtemps sans faire un paquet d’anicroches à l’histoire vraie. Rouve se rend coupable d’une forme de révisionnisme ni assez parodique ni assez détaché, même s’il faut reconnaître qu’il révisionne aussi le cinéma à l’occasion : son histoire de cavale, de police & de luxe sud-américain laisse difficilement croire que c’est son premier film dans la manière dont elle surgit du tous-les-jourisme qui lui sert d’introduction. Et on s’y croit ! À peu près.
Sous ses airs de clown, qu’on soit d’accord ou non avec l’adaptation libre qu’il fait du “personnage réel”, il arrive à faire fonctionner énormément d’alchimies modestes contribuant à ce qu’on ne s’ennuie jamais : Alice Taglioni & Gilles Lellouche sont alors très joliment mis en valeur dans leurs seconds rôles.
C’est le contexte qui manque : très peu linéaire & trop pointilleux quant à la décoction des scènes les plus croustillantes, le film s’interdit de faire le plein de cohérence en plein vol – c’est vrai que c’est risqué quand on jongle entre humour & faits divers, mais c’est tout juste si son ovni aterrit sans dommages après sa traversée de quelques turbulences : de la police aux mafieux, aucun “milieu” ne tient debout. Ce n’est pas par seule fantaisie que Depardieu est crédité “pour la première fois pas à l’écran” : l’apparition de sa bouche & de sa voix distrait des impairs qui font prendre l’eau au reste de l’œuvre.
Aucun génie donc, mais pour un semi-biopic naïf fourbi de rebondissements plus amusants que réfléchis, Rouve parvient à faire entrevoir un bout à peu près fidèle de la vie de cavale de Spaggiari tout en nous faisant vivre sa mignonne idylle de fin de vie avec la douce douleur d’un mal du pays. Ne nous laissons pas abuser par ses tâches multiples toutefois : Rouve n’est pas Spaggiari.
Mardi : Le complexe du castor (Jodie Foster, 2011) « Thématique : Jodie Foster »* |
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Critique détaillée ici !
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Mercredi : Color of Night (Richard Rush, 1994) « Thématique : Richard Rush »* |
Rush, déjà usé, a mis un terme à sa carrière sur un Razzie Award. C’est triste. Ou peut-être pas tant que ça : Rush a toujours été un marginal qui s’assumait dans un mauvais cinéma produisant de bons films. Pour La Couleur de la Nuit, il a poussé le bouchon un peu loin mais il récupère Bruce Willis, une solide compensation qui fossilise l’œuvre dans son succès VHS, & franchement, c’est vrai il n’y a pas beaucoup de films qui sentent aussi fort le videostore.
Le film ne sait absolument pas manier le néo-noir & c’est ce ratage dans une ambiance voulue si forte (avec aussi la grosse quantité d’écriture qui est allée dans le script), qui lui donne sa patte si particulière. Élaborant une histoire criminelle entre des personnages hautement névrosés qui sont quasiment tous en psychothérapie, le film est le résultat d’un travail immense mais se résume à un fourbi mémorable de personnalités passées au mixeur sur fond de scènes défilant trop rapidement, sans cohésion, & qui ne sont dépassées en bâclage que par le montage sonore – Rush n’a jamais rien fait de pire que ses montages sonores.
Maintenu en vie par une représentation très informelle d’une Californie suante & grasse (franchement, quel meilleur flic post-Columbo typique que cette montagne de clichés tenue par Rubén Blades ?), notre intérêt de spectateur s’accroche à quelques réussites étranges, comme le goût de Rush pour l’horreur giallo & une course-poursuite particulièrement décente. Le jeu est mauvais, sauf chez Willis & Dourif ainsi que quelques extras qu’on laisse déborder pour le meilleur du pire, cependant Rush a du succès quand il montre vouloir à peine survoler la névrose des personnages.
Tout en laissant glaner par ci par là un indice (car La Couleur de la Nuit est quand même un thriller plutôt alambiqué), le film arrive dans la douleur à créer un freakshow psychologique parfait qui le rend enjaillable : un effet presque durable pour peu qu’on n’attache pas trop d’importance à un happy end sorti de nulle part.
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Jeudi : La Grande Bellezza (Paolo Sorrentino, 2013) « Thématique : langue italienne »* |
La Grande Bellezza, ou Le Grandi Bellezze ? À première vue, Sorrentino veut passer en revue toutes les “grandes beautés” qui lui passent sous la caméra : la Rome religieuse, la Rome du touriste, la Rome ancienne & celle du divertissement, du street peek au strip tease, bref : la Rome qui nous avale. À en croire les mondanités, ce sont d’ailleurs les touristes qui sont devenus ses meilleurs habitants. Mais qui sont ces mondains tirés du Néant flaubertien qui paresseusement pérorent & dont les sorties oiseuses à vous faire douter du sens de la vie deviennent les plus belles lignes du film ?
Sorrentino adopte le thème de la beauté cachée pour la faire rentrer dans des petites cases snobs, où elle se sentira bien sûr à l’étroit. L’étude est en de nombreux points similaires à La Dolce Vita de Fellini (oui, rien de moins, & vous devriez lire ma chronique dessus si ce n’est pas déjà fait parce qu’elle est vraiment bien), qui partage avec lui le culte littéraire des bonnes manières & le don presque irritant de faire passer l’ennui pour une denrée chic, ainsi que le même lent crescendo dans les non-sens (mais aussi la grâce & l’harmonie) de la religion. Toni Servillo, “Roi des Mondains”, contemplera également l’endroit-même où Fellini entrait dans la ville par un embouteillage dans Roma, de l’autre côté du Colisée, comme rêvassant de l’idée quasiment illusoire, en ce qui le concerne, d’en sortir. Rome l’a avalé.
Le réalisateur semble vivre l’image comme de la musique, tournant à volonté de longues séquences aussi denses & volatiles que des clips musicaux (je l’avais déjà remarqué dans Les Conséquences de l’amour), qui pourtant nous baignent d’une nostalgie pour des lieux & des époques qu’on a jamais connus et dont seuls les Romains (ou les spectateurs de La Grande Bellezza) peuvent sentir les effluves.
À la fois plus éloquente qu’un Fellini & plus apparentée à une recherche romanesque de la pureté, l’œuvre de Sorrentino fait de Rome, dans les yeux de celui qui la contemple, de nouveau l’antique capitale de l’art, celle qui vit dans le cœur du Romain, qui devient le Romain. Un personnage dénommé Romano – Romà de son diminutif – dit en quittant la ville : “Roma me ha molto deluso” : “Roma m’a beaucoup déçu”. Dit-il Roma ou Romà ? La ville l’a-t-elle déçu ou s’est-il déçu lui-même ? Cela revient au même, car l’homme qui habite Rome devient Rome. Rome l’a avalé.
Le film est juste un peu instable sur la durée car le renouvellement constant du thème revient parfois à discuter de ce qu’on ne connaît pas (comme le mondain) quand on pourrait se taire & regarder (comme l’écrivain), & puis les petites cases ont leur limite même lorsqu’on doit s’en moquer, ce qui endommage la mélancolie de son magnifique générique de fin sur fond entièrement filmé (c’est rarissime), mais l’œuvre peut compter sur Toni Servillo qui, 53 ans après Mastroianni, est le “second premier” paparazzo de l’Italie, le témoin muet de l’inanité qui passe, qui passe… pour un ingrat & dont nous sommes faits seuls garants de sa justesse d’esprit, entre l’hypocrisie & sa déconstruction. Rome nous a avalé.
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Vendredi : Star (Anna Melikian, 2014) « Thématique : langue russe »* |
Être une star en Russie : c’est quoi ? On voit à peu près ce que ça représente aux États-Unis qui leur servent de modèle, mais copier un système & avoir la même sorte de fabrique d’idoles sous forme de circuit fermé, ça donne quoi ? Oui, un circuit fermé, car le cinéma russe n’a pas de grands débouchés à l’internationale, & Mosfilm est, pour un regard extérieur, un substitut froid & frustrant à Hollywood, voire une fin en soi. Pourtant, pour les starlettes en herbe comme celles dont Melikian a fait ses personnages, la gloire est presque tout ce qui existe, donc c’est juste un sommet & un objectif.
Ce n’est pas tant un paradoxe que ça – ou alors la réalisatrice a usé de toute sa force de persuasion dans ce sens. Le monde qu’elle met en scène est vide, trop vide pour le plaisir des sens, même si sa Moscou est vivante comme elle l’a rarement été à l’écran. Le malaise naît de ce vide & de la superficialité qui le maquille, transformant non seulement le monde des stars en paradis de l’artificialité, mais avec lui celui des riches & finalement toute la ville & ses grands espaces muets.
Dans ce paradis, la seule direction envisageable, c’est le haut : toujours monter, tout faire pour, quitte à totalement perdre de vue qu’être célèbre, c’est signifier quelque chose pour tous les autres & plus rien pour soi-même. Le public, d’ailleurs, où est-il ? On ne le voit pas à travers l’objectif des journalistes, ni quand les stars monopolisent le tapis rouge, ni quand on est dessus soi-même.
Cependant, l’artificiel est lui aussi vaste & muet chez Melikian : il apparaît sous ses caméras comme un objet surréaliste & sans vie, qu’il est certes nécessaire de représenter & de percevoir comme aseptisé, mais duquel il ne transparaît rien – surtout pas le courant presque transhumaniste, qu’on est condamné à deviner, qui alimente le culte de la beauté physique & les vices de l’âme engendrés par lui.
L’œuvre essaye plutôt de situer son mérite dans l’exploration du vide, qui est si large que l’ascension (sociale, bien entendu) se fait en son sein sans qu’on s’en rende compte, par manque de repères, grâce au pouvoir totalement fade de l’argent & dans le bonheur dogmatique qu’il y a à faire ce qu’il faut pour ne pas laisser faner son espoir d’ “autre chose” – une chose qui n’est pas nommée, car on se voile la face pour ne pas réaliser que tout est dans l’ascension, qu’être au sommet n’est finalement synonyme que d’une accession à l’absolu en matière de superficiel & de frivole – une récompense grinçante & d’un blanc désespérément uni.
Dévoiler le mystère de Star, c’est une tâche qui est confiée entière au spectateur & elle consistera à trouver qui, parmi tous ces fantômes d’un morne capitalisme, participe au système pour les bonnes raisons, pour des raisons propres. Quelle femme, derrière quel masque à ras de la personnalité, agit-elle pour elle-même & non pour seulement donner l’impression qu’elle le fait, puisqu’elle est supposément obligée de composer avec les contraintes que lui impose un monde qu’elle n’a pas choisi ?
Star est trop brut pour que l’épluchage de son sens profond soit accessible ou plaisant. On sent qu’il crée une classe sociale indécise, celle des “montants”, des semi-mondains qui vivent parmi la plèbe, aspirant à la quitter, faisant vivre les grands de ce monde dans leurs efforts pour les rejoindre, mais rien ne parle. Se destinant longtemps à l’avance à une fin qui ne servira que de porte de sortie, le film s’enterre dans les bas-fonds de l’épanouissement humain avec une ancre plus lourde que nécessaire.
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Samedi : Sans plus attendre (Rob Reiner, 2007) « Hors-thématique »* |
Opposer Nicholson & Freeman, c’était tout juste bon à faire une bonne affiche, tout comme le synopsis est tout juste bon à ramasser des clichés comme une toile d’araignée les moucherons : carpe diem, vivre sa vie à fond, blablabla. Sauf que.
Vu une première fois quand j’avais la moitié de mon âge actuel, j’avais trouvé Sans plus attendre marquant & il est resté pendant une décennie un coup de cœur d’arrière-plan, un souvenir assez vivace que je ne me remémorais tout bêtement jamais. Retrouvé par hasard & revisionné par curiosité, je le redécouvre dans sa courte entièreté.
Autemps pour le minimalisme donc : écrit en deux semaines, The Bucket List n’est certes pas un film qui remue ciel & terre même s’il traverse les deux tour à tour, mais il a la puissance d’un petit coup de génie. Pourtant il est mis en scène avec une humilité adorable qui consiste seulement à conforter les deux acteurs dans leurs habitudes. Leur compétence fait le reste, les rendant faciles à comprendre & le film facile à aimer.
À y réfléchir, les personnages secondaires de Beverly Todd & Sean Hayes sont même très convenus : la femme aimante, prête à supporter plus qu’il n’en faut, & l’assistant ultraperformant rigolo n’apportent rien aux mondes respectifs très plats des deux hommes, mais Reiner pose une question simple : “qu’est-ce que le film a besoin qu’on lui apporte ?” A-t-il besoin d’autre chose que le cadre qui lui sert de berceau & les coups de pouce scénaristiques rudimentaires qui font avancer l’histoire ?
Défilé de visages, de gros plans sur des microexpressions dont seuls Freeman & Nicholson sont capables, The Bucket List se contente de beaucoup voyager pour que la beauté de l’image se substitue de temps en temps à l’idéalisme de dialogues qui vireraient sinon très vite à la candeur dispensable. C’est une œuvre légère & fragile dont on n’attend absolument pas qu’elle s’attaque à des relations conflictuelles, ni à un tournage en globe-trotter (Tanzanie, Inde, Égypte, France…) & surtout pas autour du thème de la mort ; quand elle le fait, c’est avec une incroyable inconséquence, pour la bonne raison que, dans l’univers magique de Reiner où des hommes se battent pour leur vie, il n’y a plus rien d’autre pour quoi se battre.
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Dimanche : Highlander III (Andrew Morahan, 1994) « Hors-thématique »* |
C’est finalement le deuxième film de la série qui aura le plus contribué à faire de Highlander une des pires franchises du cinéma : au moins le 3 a-t-il celle de ne pas tourner autour du pot & de ne même pas essayer de se situer. Sorte de deuxième “2” dans les faits, à moitié remake & à moitié suite, le film de Morahan se taille une place à grands coups de katana dans la mythologie déjà en miettes de l’univers des Immortels. Alors, ça vaut quoi ?
Visuellement, c’est parlant, même si ça n’a rien à voir non plus avec l’esthétique artificielle du 2 ; repartant sur des bases à peu près écossaises & refaisant du Highlander de Lambert quelqu’un qui est ancré dans la tradition de ses ancêtres, le film se trompe surtout dans les genres. C’est peut-être une tentative de se reconnecter à la fantasy punk du film original mais on a juste envie de crier “stop !” pendant le premier quart d’heure tellement on gave le spectateur de facettes mal polies dans différents registres.
Les scènes sont courtes & saccadées, ce qui convient aussi peu à la narration qu’aux combats : la première est en dents de scie, les deuxièmes sont mal bruités, la musique est barbante, & finalement il ne se passe rien. À part l’histoire d’amour copiée-collée du deuxième film & quelques clins d’œil stéroïdés pour le fan service, Morahan nous raconte globalement comment on est passés de quelque chose à rien du tout. Lambert râle qu’il était pourtant le dernier à la fin du premier film & que la récompense était sienne : oui, et ?… Remarquer n’est pas justifier, you know?
On n’a pas le côté navet qui nous permettrait de rire du film comme de son prédécesseur : il est juste mauvais & ennuyeux & piétine allègrement toute logique spatiale ou temporelle. Pas insupportable, car il arrive à nous intéresser aux petits bonds dans le temps créant des liens un peu mystiques, & les quelques minutes (franchement pas davantage) où Lambert se ressource dans ses Highlands natales sont potables. De quoi ne pas prendre sa dernière phrase avec trop d’ironie : “it’s finally over”.
* Les barèmes montrent le ressenti et l’appréciation critique. Entre guillemets est indiquée la thématique. Plus de détails ici.
Le pouvoir des synchronicités… J’ai justement vu «La Grande Bellezza» y’a quelques jours. Chef d’oeuvre, en ce qui me concerne, et au-delà de ses qualités objectives, un film qui m’a ému (c’est rare).
La profondeur et la poésie dans l’absurde, l’absurde et le rire dans les moments les plus profonds, c’est en effet ce que dégage Sorrentino. La première partie étant plus marquée par le côté absurde (on est dans la farce, avec tout ces bobos mondains/artistes comptant pour rien qui se déhanchent de manière grotesque dans un décor de rêve), la seconde par le côté profond et touchant, de ce type qui a toujours survolé les mondanités sans jamais avoir eu au fond la vacuité de ceux qu’ils fréquentaient – pour ça que je ne serais pas d’accord pour dire que «Rome l’a avalé».
Preuve en est, il sermonne Stefania qui commençait à se la péter («ah oui, les romans engagés, c’est quand même mieux !») en lui disant en substance: «sois tendre avec nous, t’es autant une ratée que nous, et continuons à parler de banalités, puisque les grandes discussions sont finalement du même niveau»
Alors commence un truc plus sérieux (sa relation avec la strip-teaseuse mourante), et on atteint du quasi mystique à la fin: le retour aux racines de Jep et la vieille soeur béate… Contrastant avec le pauvre futur pape qui donne ses recettes de curry au gingembre 😀
Tant de maîtrise, du début jusqu’à la fin, j’ai trouvé ça magistral. Rome n’est pas seulement belle. Rome, c’est nous, finalement. Qui la découvrira en profondeur, et qui s’arrêtera à son magnifique extérieur ? Qui passera outre ses mondanités sidérantes de ridicule pour s’intéresser à ce qui la fait vivre ?
Je ne trouve pas que Jep soit libre même si c’est vrai qu’il flotte au-dessus de la superficialité des mondains. Et ce que tu donnes comme preuve que c’est le cas (le sermon de Stefania), je le vois justement comme un signe qu’il est prisonnier de ce dont il s’est toujours moqué ; il ne peut plus se dégager de ce qu’il méprise sans subir l’opprobre, et quand il sort du cercle mondain, c’est dans la douleur de l’exclusion. Un arrachement, en quelque sorte.
[…] avoir été le parrain de Spaggiari dans Sans arme, ni haine, ni violence chez Rouve, Depardieu se retrouve à parrainer Mesrine chez Richet – cette fois avec armes, haine […]