Hebdo – semaine 23, 2016


 

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Le lundi, j’ai foui…

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 Fille dangereuse

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Jean Gabin – Une bonne coproduction franco-italienne qui vient aussi avec son principal inconvénient : une post-synchronisation exécrable qui tue la plupart des personnages (le petit garçon notamment aurait été bon sans ça). Autrement, Gabin est extra dans son rôle de médecin et père de famille (bien qu’on ne le sente pas du tout à l’aise), mais on regrette les rebondissements ratés qui se chevauchent dans son intrigue amoureuse. Dans un dernier « mais », il faut quand même bien déclarer que malgré tout, la fin est très émouvante.


Le mardi, j’ai foui…

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 AI Intelligence Artificielle

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Steven Spielberg – Le génie spielbergien agit ici pour combiner deux facettes de la robotique et de l’intelligence artificielle qui sont encore affreusement à la mode : d’un côté les miracles incontestables de la Science et de l’autre la grande gêne qu’on éprouve devant trop de réalisme. Il fallait un acteur très spécial pour incarner cet antagonisme à peine futuriste, et c’est à peine une surprise de voir que Spielberg l’a trouvé en la personne de Haley Joel Osment. Jusque dans les plus petits détails, Spielberg (tout ne tient qu’à lui et on tient tellement à lui) donne un aspect plus que sérieux à ce qu’on interpréterait d’ordinaire comme des running gags un peu foireux : manger des épinards en en mettant partout, ou Teddy le super-jouet…Autant d’éléments qui font la magie du film par le simple fait, par exemple, que Teddy l’ours en peluche va s’asseoir sur le lit à la toute dernière image : lui qui a connu les Hommes, il n’a que faire qu’ils soient éteints depuis deux millénaires et va simplement asseoir à la fois sa sagesse programmée et ses fesses fourrées sur la couverture du destin en attendant que l’éternité passe…Le cynisme de ce plan n’est qu’un extrait de la teneur du film en rêve, de sa capacité à se placer au-delà des mots qui peuvent le décrire. Rien que l’ambiance du monde dans lequel on est plongé nous fait baver d’une confusion géniale : la politique est décrite dans les grandes lignes, et on a alors l’impression de se l’être fait expliquer par quelqu’un qui y était.


Le mercredi, j’ai foui…

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 Le Bazaar de l'épouvante

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Film tiré d’une oeuvre de Stephen King – Le scénario du livre était à la base extrêmement complexe et recherché, et il faut reconnaître que son adaptation est réussie : l’essence de l’histoire est là, amputée de certains morceaux mais les bons. On a su mettre les petits moyens où il le fallait : pas d’erreur dans des effets spéciaux qui seraient ratés, et des cascades plutôt jolies. Pudique, il sait mettre en place l’horreur sans fioriture moche, à la mode d’une époque révolue au final assez typique de Max von Sydow qui joue un rôle « endiablé » avec classe en dépit de son âge. On retrouve aussi Ed Harris avec surprise dans un film qu’on ne croirait distribué qu’en VHS. Un déroulement fluide mène à un bouquet final presque aussi spectaculaire que dans le livre, que ne gâchent que les choix sonores : la musique est un tantinet encombrante et les bruitages excessifs. Les frontières du lieu de tournage sont aussi assez palpables mais cela n’en reste pas moins un très bon divertissement à la réalisation judicieuse.


Le jeudi, j’ai foui…

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 L'Idiot

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Mini-thématique spécifique – Un film suffisamment artistique pour ne pas donner l’impression au spectateur qu’on lui fait perdre son temps, mais pas assez pour éviter toutes les foudres du critique moderne. Car même pour l’époque, les effets neigeux sont décevants et il faut se réfugier dans le très bon jeu des acteurs sur qui pèse la responsabilité d’interpréter des personnages d’inspiration occidentale, conçus par le Russe Dostoïevski. La teneur est restée et seuls les noms et un peu de l’aspect culturel ont été remplacés par des pièces neuves. Mais il est très dur de conserver l’intégrité de sa patience en tant que spectateur d’une histoire qui peine à faire un choix entre dialogues trop denses et périodes de vacuité audiovisuelle extrêmement longues.


Le vendredi, j’ai foui…

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 La Ballade du soldat

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Film en langue russe – Un film mignon et réjouissant qui a pourtant été représenté par les moyens rébarbatifs du vieux cinéma russe, et sur un thème tout sauf gai. Mais voilà, la cuteness (l’anglicisme a plus de force et démontre mieux ma pensée) se trouve dans toutes les situations et surtout dans le couple d’acteurs principaux, même si leur sur-jeu a de quoi amuser. On est durement rappelés à la réalité par une fin plus réaliste mais qui prouve aussi que le film n’a pas été tourné dans le but obstiné et unique de se faire pâmer les foules devant trop d’insouciance.


Le samedi, j’ai foui…

revu

 Interstellar


Le dimanche, j’ai foui…

 pasdefilm
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