Alexandrins cocasses qui le simple fricassent.
Crédit pour l’illustration : Simple Things, par Teh-cHix0r
J’ai percé le secret des simples belles choses,
Pourquoi elles sont lasses, ces humbles à pâlir,
Et parfois malmenées par celui qui les pose,
Quand elles ne sont pas juste là sans mot dire.
Faites donc un essai avec quelque broutille :
Soutenez son regard, ces yeux forts peu malins,
Analysez l’essence, voyez l’âme qui trille,
Responsable en tout cas que s’agite ce rien.
Prenez-le dans la main, et sous toutes coutures,
Explorez les raisons qu’existe tel badin.
Conséquemment, tâtez la modeste nature
De l’objet, du sujet, en bref : du fifrelin.
Si vous saisissez là tout l’auguste moyen
De traire le sain lait du convoité sequin,
Vous comprendrez l’astuce qui consiste à réduire
La simplicité toute dans une poêle à frire.
La douleur embellit ce qui se mange seul,
Alors jetez de l’huile comme on jette un linceul.
Observez-la dorer, cette sotte simplette
Que vous eussiez pu prendre lors de simples emplettes.
À ce moment-là, vous, l’exégète d’obvies
Aurez accompli tout ce que l’acte réclame.
Laissez donc à servir votre mets sans nulle âme
Pour l’estomac envieux d’un écrivain sans vie.
Vous qui donc avez su traiter avec l’ennui,
Laissez là vos manières et votre air ahuri.
Vous avez ce talent : mettez-le au service
De choses plus complexes vous défaisant novice.