L’histoire, la définition et le contexte historique de la glottophobie.
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Sommaire
- L’origine du mot « glottophobie »
- L’histoire de la glottophobie
- Définition
- La glottophobie dans le temps et l’espace
- Ce que la glottophobie n’est pas
- Conclusion
- Sources
Vous connaissez sûrement la xénophobie et la transphobie parmi la pléiade d’autres mots en -phobie dont certains gagnent en popularité actuellement et qui, peu à peu, changent le sens de ce suffixe.
Avant, on l’utilisait pour parler de peurs viscérales. Aujourd’hui, il sert dans les néologismes à former des mots pour ce qu’on n’accepte pas. Que n’accepte-t-on pas quand on est glottophobe?
L’origine du mot « glottophobie »
Glotto-, c’est le préfixe pour la langue (parlée). Au risque de vous surprendre, un glottophobe ne part pas en courant en entendant une langue. Par contre, il ne va pas accepter et/ou apprécier d’être confronté au langage dans un certain cadre, comme Mélenchon qui s’est moqué de l’accent toulousain d’une journaliste en le parodiant en octobre 2018 (vidéo ici).
Cet évènement a mis le mot « glottophobie » dans la bouche de tous les journaux (qui se sont contentés de la définir comme « le fait de moquer un accent régional »), initiant même un projet de loi pour l’interdire qui a pas mal fait parler de lui à l’étranger.
Toutefois, le mot « glottophobie » remonte à deux ans avant ce boost médiatique. On l’attribue au sociolinguiste Philippe Blanchet, qui l’a popularisé dans son livre Discriminations : combattre la glottophobie publié en 2016.
Attention : cela ne veut pas dire que le mot a été inventé par Blanchet, mais que c’est lui qui l’a standardisé. Étant facile de construction, il est déjà attesté dans la littérature scientifique au XXᵉ siècle, généralement entre guillemets ou parenthèses.
Vous vous dites peut-être que « glottophobie » fait partie de ces nouveaux mots utilisés par effet de mode pour des choses dont on ne se souciait pas jusqu’ici. Et vous avez totalement raison. Il est à la mode comprendre comment les choses fonctionnent dans un monde ultraglobalisé, et de mettre des mots dessus, comme celui-ci.
Maintenant que nous avons des notions de l’histoire du mot, cherchons à comprendre pourquoi il n’avait pas lieu d’être avant récemment.
L’histoire de la glottophobie
Dans la France pré-industrielle, on parlait des langues très locales, des « parlers« . On se moquait parfois du parler du village voisin, et l’on avait parfois du mal à comprendre le dialecte du village de l’autre côté de la montagne. Si l’on voyageait, on devait fournir des efforts pour communiquer efficacement. Le monde n’était pas globalisé. Tout était moins accessible à tout le monde qu’aujourd’hui, alors tout se jouait à de plus petites échelles.
La première globalisation a accompagné l’industrialisation et elle a conduit à l’augmentation du prestige de classe ainsi qu’à la stigmatisation des classes les plus basses. Cette stigmatisation comprenait leur façon de parler, puisqu’elles étaient les classes les moins éduquées. Pendant ce temps, l’impérialisme qui courait dans l’air du temps se chargeait de convaincre la civilisation occidentale de son absolue supériorité sur les autres (et par conséquent de la supériorité de ses langues sur celles des autres) ¹.
Mais une seconde globalisation s’est produite – et se poursuit, voire s’accélère aujourd’hui – grâce à Internet. On a été mis en contact avec les autres. L’intolérance est montée partout, le cycle a recommencé.
Une des conséquences à cette globalisation nous intéresse particulièrement ici : celle qui a touché à la langue.
Internet, entre autres, nous a mis en contact avec la langue ou le langage des autres plus efficacement que jamais. À cause de cela, ses « mauvais » usagers ont commencé d’y être dramatiquement montrés du doigt.
Cela s’est ajouté au pendant virtuel du racisme, consistant à ne pas accepter de côtoyer (même par écrans interposés) des « gens d’ailleurs ». Quand on utilise Internet, le côtoiement implique la langue (écrite ou orale) plutôt que la culture ou la couleur de peau, qui sont souvent invisibilisés.
Ainsi est née la glottophobie. Enfin non : ainsi est-elle née sur Internet et dans les médias. En réalité, elle ne se résume ni aux accents, ni à la discrimination virtuelle, et elle n’est pas aussi nouvelle que le mot qu’on a forgé pour elle. Toutefois, ce sont ces aspects récents qui ont fait prendre conscience de son existence et de ses conséquences. Prenons maintenant un peu de recul.
Définition
Il s’agit d’une discrimination langagière, autrement dit d’une forme d’inacceptance de la façon qu’autrui a de communiquer. C’est généralement le propre d’une normativisation arbitraire et prestigieuse qui érige une élite prescriptiviste ².
Contrairement à ce qu’on peut croire depuis le scandale Mélenchon, la glottophobie ne se restreint donc pas à la moquerie contre les accents régionaux.
Elle peut être l’inacceptance, la moquerie, une critique, un discours haineux ou un jugement porté, à l’écrit ou à l’oral, sur :
- un accent régional ;
- un accent étranger ;
- une personne s’exprimant dans une langue autre que sa langue maternelle ;
- un locuteur de langue étrangère ;
- la méthode d’apprentissage d’une langue étrangère par une personne donnée ;
- le choix d’apprendre un dialecte particulier d’une langue.
La glottophobie est aussi la dépréciation ou la hiérarchisation :
- d’une langue ou d’un dialecte parmi d’autres pour une de ses particularités intrinsèques (lexicale, grammaticale, idiomatique ou phonétique) ;
- d’une langue pour sa prétendue inadéquation ou, à l’inverse, sa prétendue qualité ;
- de quelqu’un pour son usage de la langue.
La glottophobie est encore la prescription d’une forme standard et normée de la langue, voire unique (par exemple, le français de France plutôt qu’un autre superdialecte comme l’américano-canadien ou le maghrébin).
La place de la glottophobie en sociolinguistique
Cette définition de la glottophobie est globale. Je donne une vision francocentrée mais elle s’applique potentiellement de la même manière dans le monde entier, et même aux langues signées. La vérité est donc un combiné de la vision politique résumée par la presse (« moquerie envers des accents régionaux ») et de la vision sociolinguistique de Blanchet.
[…] Le mépris, la haine, l’agression, le rejet, l’exclusion, de personnes, discrimination négative effectivement ou prétendument fondés sur le fait de considérer incorrectes, inférieures, mauvaises certaines formes linguistiques (perçues comme des langues, des dialectes ou des usages de langue) usitées par ces personnes, en général en focalisant sur les formes linguistiques (et sans toujours avoir pleinement conscience de l’ampleur des effets produits sur les personnes).→ Philippe Blanchet cité par Alice Krieg ici.
Il est glottophobe de donner un quelconque jugement de valeur sur une personne pour son usage de la langue, que ce soit pour la critiquer ou faire son éloge. Comme le disent Jérôme Piron et Arnaud Hoedt, « quand on juge votre orthographe, on ne juge pas l’orthographe : on vous juge, vous« . Évidemment, cela dépendra énormément des circonstances et il n’y a rien de foncièrement glottophobe à considérer certains usages ou locuteurs comme supérieurs si c’est une opinion qu’on ne prescrit pas.
La glottophobie dans le temps et l’espace
Glottophobie dialectale
La glottophobie dialectale (consistant à se montrer glottophobe envers des dialectes) est proportionnelle à la variété dialectale d’une zone. Elle est par exemple quasi-inexistante en Russie où la langue est assez homogène. En revanche, elle est assez présente aux États-Unis et parfois gênante au Royaume-Uni, pays réputé pour son immense variété de dialectes ¹.
It is impossible for an Englishman to open his mouth without making some other Englishman hate or despise him.
Il est impossible pour un Anglais d’ouvrir la bouche sans se faire haïr ou mépriser par un autre Anglais.
— George Bernard Shaw cité par Alexander Boot ¹ (ma traduction)
Glottophobie politique
La France n’a pas attendu Mélenchon pour être glottophobe. En fait, sa politique linguistique tout entière est glottophobe dans la façon qu’elle a de brimer les langues régionales (d’ailleurs indûment appelées dialectes). La situation est pire quand plusieurs langues considérées par le plus grand nombre comme bien distinctes se partagent un territoire donné.
Le meilleur exemple de glottophobie politique est sûrement celui de la question linguistique grecque. J’en parle plus en détails dans mon article sur le descriptivisme et le prescriptivisme, dont je vous cite ici les passages pertinents :
La crainte pour l’identité culturelle hellénique sous la pression ottomane a causé la séparation du grec en deux dialectes : la katharévoussa (« καθαρεύουσσα ») est devenue la langue du droit, de l’administration, de l’enseignement et de la religion, et le démotique (« δημοτική ») est restée celle du peuple. La katharévoussa a été créée en quelques années par un mouvement puriste mené par Adamántios Koraïs. Les fondements en sont posés en 1796, et elle devient langue officielle en 1833.
Malgré son statut de langue officielle, elle ne sera jamais la langue populaire. La coexistence des deux grecs est un cas de diglossie qui est à l’origine de deux siècles de controverses politiques et religieuses, la Question linguistique grecque. Toutefois, le démotique, après un demi-siècle de disgrâce, redevient une langue littéraire dans la décennie 1880 grâce aux efforts des hommes de lettres Jean Psichari et Kostis Palamas notamment.
Il faut attendre 1976 (alors que la démocratie est de nouveau en place depuis une année) pour que le ministre de l’Éducation Georgios Rallis interdise la katharévoussa dans l’administration et la remplace par le démotique en tant que langue officielle.
Glottophobie coloniale
La variété linguistique de toute l’Amérique a fondu sous la pression de l’anglais, du français, de l’espagnol et du portugais, dont les locuteurs n’avaient pas grand chose à faire du langage de ce qu’on appelait des « sauvages ».
Même chose pour l’Afrique coloniale, qui ne se remettra jamais de la glottophobie passée (ayant notamment résulté en l’écrasement de l’oralité par la langue écrite) même si elle recule peu à peu aujourd’hui ³.
Ce que la glottophobie n’est pas
Comme toujours, dénoncer une quelque-chose-phobie ne veut pas dire qu’il est interdit de ne pas aimer ce quelque chose. On a le droit de ne pas aimer les mots allemands, la diction journalistique ou bien l’accent québécois. Surtout que, si vous dites abhorrer le suédois, on ne vous répondra jamais : « ne généralise pas, les mots suédois sont tous différents, tu ne peux pas tous les mettre dans le même sac ». Ça, c’est vrai pour les personnes, pas pour les mots. Vous n’aimez pas le suédois ? Ça vous regarde et on s’en fiche.
Vous pouvez donc crier partout votre haine pour les conjugaisons de l’arménien occidental. Ça serait dommage, mais la langue ne va pas vous mordre parce que vous ne l’aimez pas. Par contre, des personnes peuvent être blessées parce qu’on dit ça de leur langue.
Sur le même principe, vous avez le droit de trouver cet article mal écrit ou d’admirer les talents orthographiques de votre petit frère. Mais dans un cas comme dans l’autre, on ne doit pas estimer la valeur d’une personne ou la juger pour son usage de la langue.
Conclusion
Le français est une langue qui est depuis longtemps guidée par des questions de prestige, ce que la France ne l’a jamais dissuadée de faire. De plus, on ne nous a pas forcément dit qu’il existait une autre voie. Il en résulte que la France est un pays très glottophobe, mais très souvent sans le savoir.
La glottophobie n’est connue du grand public que depuis 2016, avec le livre de Blanchet qui a déclenché une vague d’attention scientifique à son sujet (il suffit de googler « glottophobie » : il y a presque une moitié de résultats de presse et une proportion non négligeable d’essais linguistiques récents), voire seulement 2018, quand la politique s’y est soudainement intéressée.
Il faut prendre conscience au plus vite de ce qu’elle est vraiment. J’espère y avoir aidé, et je suis à votre écoute dans les commentaires dans tous les cas !
Sources
Illustration « globe » dérivée de jcomp, via freepik.com
- Alexander Boot, Down with glottophobia, 21 octobre 2018
- Philippe Blanchet, Discriminations : combattre la glottophobie
- Kemedjio, Cilas, and R. H. Mitsch. “The Curse of Writing: Genealogical Strata of a Disillusion: Orality, Islam-Writing, and Identities in the State of Becoming in Maryse Condé’s ‘Ségou.’” Research in African Literatures, vol. 27, no. 4, 1996, pp. 124–143. JSTOR.
J’avais déjà croisé le terme^^ qui me paraît étrange, car au fond, ce que l’on hait/méprise, ce n’est jamais tellement la langue en elle-même, mais le vaincu politique, le provincial, le paysan, le prolo. D’ailleurs, à notre époque qui aime étiqueter toutes les «-phobies», on n’a pas encore inventé le terme pour le mépris/le rejet des pauvres… J’ose l’«anodonophobie» 😀
Outre cela, je vois plusieurs soucis avec ce mot. Le premier, c’est qu’on ne peut pas combattre un sentiment (c’est absurde); comme tu le dis, on ne pourra jamais empêcher quelqu’un d’avoir telle ou telle opinion sur telle ou telle langue. Le second, c’est que politiquement correct oblige, il serve d’argument ad personam qui sera brandi comme un nouveau point Godwin contre quiconque aura une pensée «linguistiquement déviante», au lieu de discuter posément et tranquillement de questions fond. La solution ne serait-elle pas là, en fait ? Débattre, se réapproprier nos héritages linguistiques, voir qu’une langue n’est pas un combat social, mais une richesse littéraire, lexicale, sémantique, et exiger d’un mec ayant une opinion contraire qu’il argumente, au lieu de le «-phobiser» ?
Pour l’orthographe, j’avoue avoir déjà ironisé sur un gugus parlant le langage wesh quand celui-ci devenait un peu trop vindicatif, et souligné maintes fois à un sachant (pas un savant) virtuel faisant sa leçon sur un ton docte qu’il était étrange pour lui qui a tout vu, tout fait, de ne pas connaître une terminaison de base au présent. Bon c’est du sophisme trollesque, mais le cas de l’orthographe est complexe. Dans 95% des cas, on sera d’accord pour dire qu’il est débile de se moquer d’un mauvais accord ou quelques fausses notes syntaxiques, cependant, ne pas du tout se soucier d’orthographe, ne jamais vouloir se corriger, ça peut aussi vouloir dire «je m’en fous d’être compris, je m’en tamponne d’apprendre, et je me tape cordialement de mes interlocuteurs», ce qui est fatalement mal reçu…
Autant je pourrais qualifier de «glottophobe» un type brocardant mon patois bourguignon (encore que je lui concède parfaitement le droit de penser que je suis un pégu), autant j’aurais été franchement dég qu’on qualifie de cet adjectif un type corrigeant mes fautes d’allemand ou d’anglais… Tu vois où je veux en venir ?
(P.S: désolé du pavé ! :p)
Tout le problème de la glottophobie, c’est qu’elle se dit de gens qui discutent de la langue au lieu de ce qu’elle transmet. Dans le pire des cas, essayer de diriger la personne sur le bon chemin ne fera que lui donner d’autres trucs langagiers sur lesquels pinailler. Comme toutes les -phobies MODERNES, c’est un enfermement d’esprit, mais à l’instar des -phobies originelles, elles sont guérissables. Il s’agit simplement de garder son sentiment pour soi, ou pour les occasions où l’on peut en débattre vraiment sans crainte de froisser rien ni personne. Ce qui, je te le concède, paraît de plus en plus difficile à faire. Alors, exiger d’une personne qu’elle ait un comportement adéquat, ce n’est pas une solution, c’est un objectif, et ce serait juste faire empirer la situation que de l’exprimer comme évident ; il faut sensibiliser la personne, respecter son éventuelle ignorance et, sans prétention aucune, c’est ce que j’ai essayé de faire avec cet article.
Je ne suis pas d’accord qu’on haït forcément le prolo. Au contraire, la glottophobie se dirige aussi bien contre le langage populaire qu’élitiste – simplement pas de la même manière et parfois de façon apparemment contradictoire parce que l’un peut en accuser l’autre.
Je pense que ce n’est pas glottophobe de moquer le weshophone, parce que celui-ci ne respecte ni la langue ni lui-même. Il faut investir un minimum d’efforts pour avoir la moindre attente des autres.
Tandis que j’écris ce commentaire, je découvre un cas où je suis encore glottophobe : quelqu’un vient de me vouvoyer sur Discord et waouw ça m’insupporte.
Oui, Sidd, tu es un pégu. 👀
Oui, voilà, le souci c’est d’une part l’idiotie de trolls étriqués qui n’ont que «olol c dla m3rd» comme seul argument d’une part, et d’autre part, la sensibilité à fleur de peau d’autres flocons de neige qui se sentent intimement blessés dès qu’on n’est pas d’accord avec eux ou qu’on n’aime pas ce qu’eux aiment. Pour ça que je pense qu’en parler posément, calmement et en argumentant est un bon moyen de crever l’abcès; en tous cas, je suis convaincu qu’approvisionner le canon à ad personam en nouvelles munitions en «-phobie» ne fera que renforcer la guerre des égos, d’un côté comme de l’autre. Dans l’idéal, il faudrait d’une part apprendre à écouter les autres et leur concéder des «tu as raison», d’autre part apprendre à ne plus se sentir froissé pour rien, même quand ça pique un peu. Plus difficile à dire qu’à faire, effectivement^^
Sinon en attendant, oui, on est bien forcé de garder son opinion pour soi et d’avancer à tâtons tant qu’on ne connaît pas l’ouverture d’esprit de la personne en face de soi.
Oui effectivement, le langage élitiste affecté est souvent haï, tiens d’une manière générale, plus ça fait «affecté», plus c’est détesté…
Haha les vouvoyeurs^^ je les aime bien perso, en général ce sont des papas/mamans très polis, 40 ans et plus ! Récemment, j’ai eu un type ultra space, je comprenais rien de ce qu’il disait, il balançait ses idées sans les articuler au fur et à mesure que son esprit faisait des analogies, sautait du coq à l’âne, en plus il balançait des liens YT à tort larigot qui faisaient partie intégrante de sa «syntaxe» disons, fallait tout regarder ET voir où lui voulait en venir… >< c'était chaud…
Oui, Sieur Orikrin, j'assume parfaitement ma péguïté (si tu m'autorises le néologisme) !
Il n’y aurait pas de guerre des égos si l’on appliquait directement ce que tu préconises : le débat et l’ouverture. Les -phobies ne sont pas parties pour s’atténuer ou se raréfier, alors je pense qu’il faut rester dans l’écoute et la compréhension. Les flocons de neige te disent zut, au fait. Pégu.
N’abusez pas non plus de l’argumentum ad pegum, jeune homme ! Comme disaient des philosophes de la cour de récré, «c’est celui qui dit qui y est» :p
Je suis un flocon ? 😮
[…] de locuteurs. Cette fois-ci, on est dans une catégorie de discrimination appelée glottophobie : c’est la langue qui est l’objet du jugement, et ses locuteurs en souffrent […]