Lundi
Le Croque-mort s'en mêle
Un drame bien réalisé qui se base un peu trop sur la performance de Vincent Price propre à traverser tous les rôles qu’on lui donne. Malgré cela, le scénario est correct dans la catégorie des œuvres criminelles angoissantes, et les touches d’humour bien dosées (un peu plus de ces gags monocordes serait nuisible). Dommage que tout le film ne se base que sur une facette des héros, chaque personnage ayant une caractéristique sur-exploitée. Il en résulte une histoire assez plate.
Mardi
Dark City
S’inscrivant en plein dans le courant du cinéma néo-noir, Dark City frappe le spectateur d’angoisse d’emblée avec la noirceur, la saleté et la claustrophobie. Tout au long du film, ce sentiment de n’être pas à sa place dans un monde étrange sera poussé à outrance, pour qu’on découvre finalement que…c’est en parfaite adéquation avec la réalité. L’angoisse sera poussée tellement loin que le spectateur ne peut plus ressentir que du soulagement lorsque survient un happy end improbable. Pas besoin de grandes performances de la part des acteurs, mais d’une cohérence géniale de la part des scénaristes qui nous ont fourni cette perle d’histoire.
Mercredi
La Fin des temps
Ce film a presque de la chance d’être resté un Schwarzenegger somme toute assez classique, avec de l’action, de la police et des coups de feux, car sans ça on ne profiterait pas du sens plus profond dont il dispose, religieux et diabolique. Car cet aspect seul ne ferait pas le film, faute d’être assez abouti. Il part d’une idée originale qui n’aura malheureusement pas complètement atteint son but, et laisse Schwarzenegger dans un rôle moins rude qu’il n’aurait dû l’être. Dommage que le côté théologique s’arrête à de sombres réunions et missions et ne sois pas expliqué comme ayant un but plus inscrit dans l’histoire. En revanche, le sacrifice du héros à la fin du film est inattendu et casse bien des stéréotypes.
Jeudi
Le Bénévole
De plus en plus éloignés des Mocky anciens, sans pour autant se moderniser ou s’attacher à la beauté, ses films sont souvent à l’image de celui-ci : distrayant et pamphlétaire, où de grands personnages du cinéma doivent patauger là où les figurants récitent. Mais presque agréable pour une fois.
Vendredi
Tron l'héritage
Le volet moderne du célèbre film de science-fiction a bien du mal à se remettre dans l’esprit de son aïeul et à ne pas inclure des éléments d’action dignes des grands succès modernes. Néanmoins, si on peut faire abstraction de l’adaptation désastreuse, on ne peut que remarquer les images grandioses où la synthèse est en plein écran et souvent en continu. Même chose pour la musique, lancinante, berceuse futuriste, qui porte toujours l’action au summum de sa beauté. Il n’aurait pas fallu que ce film s’inscrive dans la lignée du premier Tron car il est une réussite en soi mais un piètre hommage.
Samedi
Lagaan
Dans la plus pure tradition de Bollywood qui donne toujours cette ambiance particulière à ses films, celui-ci parvient à concilier sa nostalgie avec le cadre colonial apporté par les anglais. Il est loin de paraître aussi long qu’il est, même dans les lentes et répétitives scènes de sport qui sont finalement bien nécessaires (si on arrive à comprendre les règles de ce jeu obscur). Bien que peu musical, le film a l’avantage de l’omniprésence de la musique de fond, toujours en adéquation avec l’action et permettant l’immersion.
Dimanche
Clochemerle
Bien que fidèle au cadre d’un vieux film français de campagne, celui-ci prend énormément de libertés allant à l’encontre de sa dénonciation d’attentats à la pudeur, ce en quoi il est bien inhabituel pour l’époque. Portrait contestataire et caricatural de la machine politique, ce film a beau avoir beaucoup vieilli, il a le mérite de faire s’intéresser au livre qui l’inspire.
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